Femmefontaine. Je devais retrouver Isaac un lundi soir - mon jour de congé habituel, et le jour du début de sa semaine de travail. Je devais arriver à 18h30, et puis il y a eu mon entretien de chaudiÚre qui a duré trÚs longtemps, puis j'ai voulu peindre, puis j'ai voulu avancer dans ma lecture du livre d'Isaac.
Laquestion de notre internaute : Je suis en couple depuis trois ans. Depuis huit mois, je ne supporte plus le contact physique. Mon petit ami s'en trouve trÚs frustré
Monmari buvait pendant quelques occasions puis cet devenu plus fréquent je ne supportais pas cette situation (jai eu un pÚre alcoolique) je lui ai dit que je ne supportais pas quand il buvait il me disai a chaque fois qu'il ne recommencerai plus mais il continuait puis de plus en plus Il y a eu une cassure je ne laime plus je veux le quitter
Tun'es vraiment pas trĂšs sympa. Mais le train de tes injures roule sur le rail de mon indiffĂ©rence. Je prĂ©fĂšre partir plutĂŽt que d'entendre ça plutĂŽt que d'ĂȘtre sourd. Raymond Loyer, La Classe amĂ©ricaine ( 1993 ), Ă©crit par Michel Hazanavicius, Dominique Mezerette.
Maisil ne veut pas que je l'emmĂšne. Si seulement je l'avais avec moi, je serais sĂ»r de courir le moins de risque possible. Les jeunes de la citĂ© s'Ă©gaieraient comme des Ă©tourneaux. Et peu importe qu'ils aient un pittbul. Iron est plus que dominant. Il ne supporte pas les autres chiens mĂąles. Ca lui vaut d'ĂȘtre attachĂ© toute la journĂ©e devant le
Jepassais mes journées à m'occuper du bébé et de la maison et quand il rentrait le soir, mon mari ne s'en souciait pas vraiment, et c'est pour ça que je ne supportais pas cet
IldĂ©teste quand je fais ça. Et moi aussi, vraiment. Je sais que c'est cruel et autodestructeur mais, dĂšs que je vois un autre couple mixte du mĂȘme type que nous, une partie de moi s'Ă©teint. Nous vivons Ă San Francisco, et ça arrive hyper souvent. Dans ces moments-lĂ , j'aimerais que nous ne soyons pas en couple, qu'il soit mon meilleur ami
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Il a fallu que je me batte pendant 3 semaines avec un service client plus que mou et dĂ©sagrĂ©able pour enfin ĂȘtre remboursĂ©e 4 genevieve-dieudonne;3869404 a dit "ou celles qui y voient rĂ©ellement une amĂ©lioration pour lâĂ©galitĂ© des sexes." Je n'ai pas bien compris cette phrase... En quoi le fait de faire pipi debout contribue Ă l'Ă©galitĂ© des sexes ? Ou alors, c'est de l'humour et je ne l'ai pas saisi ? Je vois trĂšs bien l'utilitĂ© de l'objet, mais je ne vois pas pourquoi il faut ramener son utilisation Ă une histoire d'Ă©galitĂ© des sexes. Je suis pas l'auteure de l'article donc je ne veux pas m'avancer, mais je vois en quoi ça peut ĂȘtre une avancĂ©e au quotidien... Parce que dans des cadres un peu "Ă l'arrache", c'est vrai qu'un mec peut pisser dans un coin en trois minutes alors que les filles font la queue aux toilettes faute d'engin externe , ce qui fait perdre du temps ; pareil en voiture, un homme peut s'arrĂȘter vite fait sur le bord de la route alors qu'une fille devra s'Ă©loigner, trouver un buisson, etc. mĂȘme s'il y a des filles pas pudiques bien sĂ»r. En fait je vois ça un peu comme le pantalon VS la jupe ce n'est pas que la jupe aliĂšne les femmes, c'est qu'un pantalon permet une plus grande libertĂ© de mouvement, et que c'est bien d'avoir le choix ! clairedavy;3869399 a dit Rien Ă voir, mais je dĂ©conseille fortement le site du vieux campeur, j'ai voulu commander une fois, le site a annulĂ© ma commande, mais j'ai quand mĂȘme Ă©tĂ© prĂ©levĂ©e. Il a fallu que je me batte pendant 3 semaines avec un service client plus que mou et dĂ©sagrĂ©able pour enfin ĂȘtre remboursĂ©e J'ai simplement mis le site du Vieux Campeur pour avoir une idĂ©e de prix 5 Je comprends pas non plus l'idĂ©e d'Ă©galitĂ© des sexes. Dans le genre "les garçons peuvent pisser debout et pas non, c'est dĂ©gueulasse !" ?! Enfin je sais pas c'est comme si on donnait aux hommes un appareil pour allaiter, ça serait ridicule et pas du tout Ă©volutif Ă mon sens, en tous cas pas en termes d'Ă©galitĂ© des sexes mais ça pourrait ĂȘtre bien pour les mamans qui travaillent, qui ne veulent pas allaiter, pour les papas au foyer.... Pour moi ça fait partie de la nature. Les femmes ne sont pas pourvues pour faire pipi debout, faut pas y voir de la discrimination de mĂšre nature. J'avoue que ces dĂ©bats d'Ă©galitĂ© des sexes commencent Ă me rendre malade. Autant y a des choses trĂšs pertinentes qui en ressortent, autant y a plein de trucs stupides aussi... 6 Sinon il y a ça aussi , c'est un peu plus cher et jetable, ça m'a bien servi en festival ou en cas de toilettes d'autoroute crados 7 J'adore ces systĂšmes pour faire pipi debout ! Il faut dire que les toilettes traditionnels ne sont pas supers hygiĂ©niques pour ces dames et c'est vrai que la visite des toilettes en plein festival tourne souvent Ă l'exercice acrobatique ! Moi j'utilise Urinelle depuis des annĂ©es mais je suis ravie de dĂ©couvrir un systĂšme rĂ©utilisable Et je pense que cela participe Ă l'Ă©galitĂ© des sexes parce que cela nous donne plus de libertĂ© et on est pas obligĂ©e de s'accroupir, de se salir les mains ou de fair du surf de cuvette 8 J'ai dĂ©jĂ vu entendu parler de ce genre de systĂšme mais n'ai jamais testĂ©. Je me dis que mĂȘme dans les toilettes publiques ça doit etre sympa ca Ă©viterait de devoir se tenir en Ă©quilibre sans toucher la planche ou de gaspiller du papier pour le mettre sur la fameuse planche. 9 "Pour moi, lâoccasion Ă©tait toute choisie le Hellfest" aha j'ai direct pensĂ© au Hellfest quand j'ai commencĂ© Ă lire l'article je trouve ça hyper pratique, j'en ai vraiment marre de courir aprĂšs les toilettes publiques dĂ©gueux quand je sors et que j'ai bu trop de biĂšres. Et puis je m'imagine bien me caler Ă cĂŽtĂ© d'un mec en train de faire sa petite affaire dans contre un buisson en festoche et le sortir l'air de rien 10 En plus moi je vise trĂšs mal, quand je suis dans des chiottes publiques et que je ne peux pas m'assoir y'a toujours un peu de pipi qui dĂ©vie de sa route initiale oui ça coule sur ma jambes donc je trouve que c'est une magnifique idĂ©e! . . J'adore dans l'image "pour les femmes" vu l'image et le texte ... et juste le produit c'est un peu logique non! 11 malibu_stacy;3869497 a dit Je comprends pas non plus l'idĂ©e d'Ă©galitĂ© des sexes. Dans le genre "les garçons peuvent pisser debout et pas non, c'est dĂ©gueulasse !" ?! Enfin je sais pas c'est comme si on donnait aux hommes un appareil pour allaiter, ça serait ridicule et pas du tout Ă©volutif Ă mon sens, en tous cas pas en termes d'Ă©galitĂ© des sexes mais ça pourrait ĂȘtre bien pour les mamans qui travaillent, qui ne veulent pas allaiter, pour les papas au foyer.... Pour moi ça fait partie de la nature. Les femmes ne sont pas pourvues pour faire pipi debout, faut pas y voir de la discrimination de mĂšre nature. J'avoue que ces dĂ©bats d'Ă©galitĂ© des sexes commencent Ă me rendre malade. Autant y a des choses trĂšs pertinentes qui en ressortent, autant y a plein de trucs stupides aussi... Je pense que ce n'Ă©tait pas trĂšs sĂ©rieux, la phrase " je le conseillerais aux filles pas trop timides, ou celles qui y voient rĂ©ellement une amĂ©lioration pour lâĂ©galitĂ© des sexes" c'est une blague, il ne faut la prendre au 1er degrĂ©. 12 Perso je suis pas convaincue par le cĂŽtĂ© pratique du truc... En fait, si je reprends les contextes dans lesquels ça peut ĂȘtre utile festival, soirĂ©e dehors, dans un champs etc... Une fois qu'on a fait son pipi debout, le truc on le remet dans son sac? Parce que bon j'ai pas trĂšs envie de ranger un truc plein de pipi dans mon sac! Et puis avouons le cĂŽtĂ© fun de partir en expĂ©dition Ă 3 ou 4 pour trouver LA ruelle dĂ©serte ou le buisson pour finir par sortir de grandes phrases mythique telles que "putain j'en ai mis plein ma chaussure" "haha je vois tes fesses" "putain regarde ton pipi il va vachement loin"
Spartiate th Grand MaĂźtre 1 4 Avril 2011 1 ...les gens qui se servent de la rillette en creusant sous la couche de graisse; la rendant ainsi instable. la guepe qui pique Grand MaĂźtre 2 4 Avril 2011 2 ...les gens qui t'annoncent qu'ils ont seulement 5,50 euros en poche une heure aprĂšs avoir prit l'autoroute, pour aller passer un week-end en Espagne... sinon pour la rillette, je fais ça que tu n'aimes pas [-xtreme-] 4 Avril 2011 4 ... l'OM, l'OL, le PSG, ni tous les autres footeux de merd* LaMoufetteEnColere Grand MaĂźtre 5 4 Avril 2011 5 ..les bruits mouillĂ©s quand 2 niais namoureux se bouffent la langue dans les films. 6 4 Avril 2011 6 ... les gens qui se plaignent sans arrĂȘt. 7 thewonderous flan-man Grand MaĂźtre 8 9 4 Avril 2011 9 ... avoir tort sans raison, et avoir raison sans tort. 4 Avril 2011 10 .. que Xiiime, ce si beau lettrĂ©, Ă©crive "tord" au lieu de "tort" ! 11 4 Avril 2011 11 Fichtre! Au temps pour moi! Merci de me reprendre. Jusque tout Ă l'heure, je ne supportais pas les gens qui distribuent des tracts dans la rue. Mais lĂ , le tract concernait un cocktail alcoolisĂ© gratuit sur prĂ©sentation du bon sans achat obligatoire ni rien. J'ai marchandĂ© un peu, j'en ai obtenu neuf. Maintenant je les aime bien. la guepe qui pique Grand MaĂźtre 12 4 Avril 2011 12 c'est vrai ça, sinon on dirait "et le tordu" et ça ne veut pas dire la mĂȘme chose que "le tortue"... 13 4 Avril 2011 13 Merci, la guĂȘpe, pour ce moyen mnĂ©motechnique que j'utiliserai dĂ©sormais. la guepe qui pique Grand MaĂźtre 14 4 Avril 2011 14 sinon, dans la famille "je ne supporte pas", les vieux qui te beuglent dans la face que les places assises sont pour eux en faisant des laĂŻus sur la jeunesse dĂ©pravĂ©e. le fait d'ĂȘtre ĂągĂ© ou handicapĂ© ne te donne pas le droit d'ĂȘtre dĂ©sagrĂ©able! 4 Avril 2011 15 Je ne supporte pas le fait de supporter beaucoup de trucs, genre "woooaaah paf ça vient de passer". Je ne supporte pas non-plus le fait de s'exprimer de façon Ă©trange et pas du tout claire pour des des trucs qui n'ont pas de sens. Quand c'est sans dessus-dessous, c'est insupportable. Je ne supporte pas l'insupportable, que retournent les limites de l'acceptable au delĂ de ce que l'on peut supporter, quand tout se porte et se supporte dans tous les sens, quand ce sens disparaĂźt. Ă ce moment lĂ supporter devient insupportable, mais supporter l'insupportable implique d'insupporter le supportable. Hum'voilĂ . 16 4 Avril 2011 16 ... le bruit , les hamsters , les clowns, les insectes volant , les crocodiles, les gens qui "slurp" en buvant , qui piaffent en mangeant, ceux qui se rongent les ongles en crachant les morceaux par terre, ceux qui reniflent a te faire gerber, les nanas qui portent des chaussettes avec des escarpins ainsi que celle qui portent des chaussettes ou collant avec des chaussures ouvertes. ... l'intolĂ©rance, la connerie, les faux cul, les " j'ai tout vu tout fait" , la mauvaise foi, l'inconscience , la plupart des jeunes qui postent dans S/A. ... les gens qui ne savent pas ce qu'est le "second degrĂ©s" Je reviendrai plus tard pour la suite. 17 4 Avril 2011 17 ...valyann qui reviendra plus tard pour la suite 18 4 Avril 2011 18 Freemaster ...valyann qui reviendra plus tard pour la suite Comment ça tu ne me supportes pas?? 19 4 Avril 2011 19 pas toi mais que tu aurais une suite pour plus tard LaMoufetteEnColere Grand MaĂźtre 20 4 Avril 2011 20 ...les noobcampers qui te headshot sur le respawn.
Bonjour, J'ai 33 ans, mariée, maman de 3 enfants 9ans, 6 ans et 11 mois . Mon mari ne boit pas au quotidien, il est d'un naturel plutot impulsif mais calme et gentil . Il est une personne trÚs angoissée peur qu'il nous arrive quelquechose, a moi ou aux enfants, peur de la mort, il est trÚs stressé par son travail...par exemple Mais quand il boit, quand on a une soirée ou un repas, malgré mes avertissements quand je sens qu'il est a sa limite car cela se produit tout de meme de maniere réguliere et je commence a connaitre ses limites il continue bien souvent et là c'est la grande débandade, il boit a n'en plus finir et il change completement de personnalité, il se bat meme avec des membres de la famille qu'il apprécie il dit aux enfants qu'il ne les aime pas, il se met dans des situations a risque comme prendre la voiture par exemple il est comme possédé, les yeux pleins de haine et de rage. Cela s'est reproduit il y a 4 jours lors d'un diner chez nous et il s'est battu avec son beau frere, avec les voisins venus nous aider à les separer, j'ai du appeler les gendarmes car on ne maitrisait plus la situation...dans la bagare j 'ai recu des coups et les enfants ont tout vu et ont été trÚs choqués par tout cela. il a meme pris un couteau et voulais se faire le voisin, heureusement les gendarmes sont arrivés et sont intervenus alors que j'essayais de le désarmer... Bref, vous voyez le genre de dérives que l'alcool peut engendrer... Le lendemain , il ne se souviens de rien ou presque, mais il sait qu'il nous a fait du mal , psychologiquement car il ne s'en prend jamais a nous volontairement aux enfants et a moi, il dit que c 'est fini, qu'il ne boira plus...mais au bout d'un certain temps ca fini toujours par recommencer et on souffre a chaque fois et on fini par pardonner... Je ne sais plus quoi faire pour agir, dans un sens je veux proteger les enfants de ce genre de choses , dans un autre , je veux l'aider mais je suis decouragée car ca fini toujours par recommencer...j'aime mon mari d'un amour profond et sincere, mais j'en arrive a me dire que je prefere vivre san slui que de revoir cette haine dans ses yeux Croyez vous que l'alccol n'est pas le probleme principal , ou du moins pas le seul? Les angoisses n'ont elles pas un role dans tout cela? qui consulter? psychologue? alcologue? Il se rend compte du probleme et s'en veut enormement et sent qu'il est en train de nous perdre , il veut trouver une solution...par quel bout prendre le probleme? Par avance merci de vos témoignages, conseils...
SyndromeSyndromeLes stores poussiĂ©reuxLe Cuba ClubL'Ă©lĂ©ment perturbateurProverbe chinoisCafĂ© noirIvresseMauxLa couleur de l'argentLe dĂźnerIdylleProverbe chinois, 2La maison de vacancesAu bord de l'eauCauchemars du rĂ©elAbĂźmeEn chute libreAmertumeTic-tacLe framboisierUn mauvais pressentimentĂpiloguePage de copyrightSyndromeLes stores poussiĂ©reux De faibles rayons lumineux traversent les stores et Ă©clairent la piĂšce dâune douce lueur matinale. Des piles de papiers, magazines, photos et brochures, jonchent le sol dans un vĂ©ritable dĂ©sordre. Quelques vĂȘtements sales, comme des chaussettes et une paire de jeans dĂ©lavĂ©e, traĂźnent Ă©galement ici et lĂ , comme si rien nâavait de place. Les murs, un peu trop blancs, sont recouverts par quelques peintures et affiches de festivals littĂ©raires qui dissimulent maladroitement le papier qui se dĂ©colle Ă bien des endroits. Sur la table de chevet trĂŽnent un rĂ©veil holographique et un volume impressionnant intitulĂ© Lâart de lâĂ©criture sur lequel est posĂ©e une paire de lunettes. Dans le lit deux places aux draps chamboulĂ©s, un homme encore sur le ventre vient de se rĂ©veiller William. Dos nu, lâune de ses mains dĂ©passe des couvertures. Il a la tĂȘte enfoncĂ©e dans lâoreiller et le souffle court. Il est encore abasourdi par son rĂȘve, ou son cauchemar, il ne sait pas trop comment le dĂ©finir. Dans quelques minutes il ne sâen souviendra dĂ©jĂ plus. Il amĂšne sa main jusquâĂ son visage pour se frotter les yeux, puis se retourne avec des gestes lents. Il nâa pas envie de se lever, pas aujourdâhui⊠Il plisse les yeux, sâacclimate Ă la lumiĂšre. VĂȘtu du mĂȘme caleçon depuis deux jours, il sâassoit sur le bord du lit en soupirant. Un coup dâĆil au rĂ©veil 13 heures. Depuis quelque temps, il se force Ă veiller tard la nuit, les yeux grands ouverts devant une Ă©ternelle page blanche. Il vit en dĂ©calage avec le monde sans vraiment en avoir conscience. Lâinspiration nâa pas dâheure, se dit-il toujours. Ăa fait dâailleurs longtemps quâil nâa pas fait une nuit complĂšte et sereine avec des horaires rĂ©guliers. Il en aurait sans doute besoin. Ce soir, peut-ĂȘtre. Les cheveux encore en bataille et mal rasĂ©, il finit par se lever avec regret pour rejoindre le sĂ©jour dâun pas nonchalant. Son petit studio parisien est assez sobre, dĂ©sagrĂ©ablement simpliste, presque aseptisĂ©. Lâhomme, encore endormi, se traĂźne pĂ©niblement jusquâĂ son rĂ©pondeur. Vous avez 4 nouveaux messages⊠Bip⊠Il se dirige ensuite derriĂšre le bar et verse avec lassitude le contenu dâune cafetiĂšre de la veille dans une tasse mal lavĂ©e. Monsieur Dessains, la sociĂ©tĂ© Libre Ăcrit a Ă©tudiĂ© votre manuscrit. MalgrĂ© les nombreuses qualitĂ©s quâil prĂ©sente, nous avons le regret de vous annoncer que nous ne souhaitons pas donner suite Ă votre projet⊠Il se laisse tomber mollement sur le canapĂ© et il allume la tĂ©lĂ©vision. Dâun Ćil vitreux, il fixe la premiĂšre chaĂźne sur laquelle il tombe, câest un dessin animĂ©. Bip⊠Bip⊠AllĂŽ ? AllĂŽ, Monsieur Dessains, allĂŽ ? Bip⊠Bip⊠Notre comitĂ© de lecture est en train dâĂ©tudier votre manuscrit. Nous vous recontacterons ultĂ©rieurement⊠Lâhomme porte Ă ses lĂšvres son cafĂ©, il grimace tandis que le liquide froid lui coule dans la gorge. Bip⊠William, câest GaĂ«l ! JâespĂšre que tâes debout parce que jâarrive dans dix minutes, le temps de prendre ma bagnole ! Tâas intĂ©rĂȘt Ă ĂȘtre en forme pour ce soir, ça va ĂȘtre la folie, tu vas pas le regretter. Et bon anniversaire frangin ! William sâĂ©touffe brusquement et manque de tout renverser. Quelques gouttes de son cafĂ© Ă©claboussent le plancher au moment oĂč le tintement de la sonnette dâentrĂ©e se fait entendre. Merde ! Il traĂźne les pieds jusquâĂ la porte. Un beau mec, la petite trentaine, lâaccueille avec un sourire un peu forcĂ©, laissant entrevoir toutes ses dents blanches. On dirait un putain de commercial. â Comment tu vas, frangin ? Il le serre un peu trop fort dans ses bras. William a envie de lâĂ©trangler, lui et sa chemise bleue Ă©clatante, toute propre, et trop bien repassĂ©e. GaĂ«l est son frĂšre aĂźnĂ©. Il aurait prĂ©fĂ©rĂ© ĂȘtre fils unique, mais il Ă©tait lĂ et fallait faire avec. Ăa fait plusieurs dĂ©cennies maintenant quâil le supporte, quâil doit se taper des dĂźners de famille avec Monsieur Parfait, et Ă©couter ses exploits dâinfirmier avec, en prime, les Ă©loges de papa et maman. Quâil est merveilleux, charmant, Ă©lĂ©gant, et ci, et ça. Ils auraient dĂ» se limiter Ă un seul gamin ces deux-lĂ . Ăa aurait au moins Ă©vitĂ© Ă William dâĂȘtre aussi dĂ©sagrĂ©able avec eux, et de devoir entendre Ă tout bout de champ Mais quâest-ce quâon va faire de toi ? ». Bah rien, justement, ils pouvaient le laisser lĂ . Il sâen sortait trĂšs bien tout seul. â Tâes un peu pĂąle, ça va pas ? Tu viens de te lever ou quoi ? â Et alors ? GaĂ«l pĂ©nĂštre chez lui sans prendre la peine dâĂ©changer les banalitĂ©s dâusage, il jette un rapide coup dâĆil au sĂ©jour. Son regard reste figĂ© sur quelque chose. IntriguĂ©, il sâapproche des cartes de visite intactes de son frĂšre prĂšs du rĂ©pondeur. Il en saisit une, puis la repose avec un petit sourire moqueur. â Ăa avance ? â Oui. â Câest vrai ? â Oui. â JâespĂšre que tâas un peu plus de vocabulaire sur papier, sinon ça va faire court pour un roman, dit-il en dĂ©voilant son sourire Ă©clatant. Leur dentiste avait un jour dit Ă maman que son fils devrait faire des publicitĂ©s pour du dentifrice. Il avait probablement dĂ» dire ça sur un ton blagueur, que sa mĂšre avait pris trop au sĂ©rieux. Elle lâavait fait courir les castings pendant un temps, mais ça nâavait pas marchĂ©. Depuis, GaĂ«l avait gardĂ© cette sale habitude, ce sourire forcĂ© qui avait fini par devenir le sien. Ăa donnait envie Ă William de lâĂ©triper. â Ce soir, 20 heures, au Cuba Club. Jâai rĂ©servĂ© ! â Pas question ! â Ce serait con, jâai invitĂ© toute la smala. En plus, câest ton anniversaire, donc tâas plutĂŽt intĂ©rĂȘt Ă ĂȘtre lĂ ! Allez, Ă ce soir. Putain. La porte claque. Sâil savait Ă quel point il a envie de lui faire bouffer son satanĂ© sourire ! Voir des gens, sortir, câest bien les derniĂšres choses dont il a envie. Ce quâil veut, câest sâisoler, penser, et lâinspiration finira bien par se manifester. Ce dont il a besoin, câest dâune bonne idĂ©e. Et Ă©crire deux cents pages sur le sourire Ă©clatant de son frĂšre, non seulement ça ne lâinspire pas du tout, mais en plus ça ne va pas faire dĂ©coller sa carriĂšre. William se sert un nouveau cafĂ© qui lui reste en travers de la gorge. Il devrait faire attention, il va finir par faire de la tachycardie Ă ce rythme-lĂ . Il ouvre les stores recouverts de poussiĂšre, et laisse entrer la lumiĂšre du jour dans son salon. Il reste lĂ un moment, dans le vague, les yeux encore mi-clos, Ă observer les particules de poussiĂšre danser au travers des rayons lumineux. Il aimerait bien pouvoir flotter, lui aussi. Ce serait comme ĂȘtre hors du temps, hors du monde. Son regard sâarrĂȘte sur son bureau et son tas de paperasse. Câest son petit univers Ă lui, ses bouquins, ses notes, ses photos, ses idĂ©es, et câest dans cet univers lĂ quâil se sent le mieux. William sây installe et commence Ă Ă©crire frĂ©nĂ©tiquement sur un carnet, semblant rĂ©pondre Ă un appel soudain lâinspiration. Brrr. Brrr. Câest son tĂ©lĂ©phone portable. Il le cherche du regard, soulĂšve ses carnets et son tas dâhistoires pĂ©rimĂ©es quâil ne publiera jamais. Nouvelle notification. William ouvre une application, il vient de matcher avec une superbe brune. Encore une idĂ©e brillante de son frĂšre de lâavoir inscrit sur ce truc quâil nâutilise jamais. Il fait dĂ©filer quelques photos de son profil lĂšvres pulpeuses, dĂ©colletĂ© Ă©vident, et un regard entre la mignonnerie et la coquinerie. Bref, une femme demandeuse dâaventures. Nouvelle notification. Sa brune vient justement de lui envoyer un message. William lâouvre. Si tu veux baiser, clique sur ce lien⊠Avec un soupir, il laisse tomber son portable sur le sol. Application Ă la con ! Jamais il ne fera confiance Ă ces rĂ©seaux et Ă toutes ces plateformes de rencontres basĂ©es sur des algorithmes pourraves. Ce nâest pas pour lui. William a besoin de contact, de regards, il a besoin de ressentir. Au contraire, la technologie le dĂ©shumanise, le prive de toutes ces sensations dont il a besoin pour vivre et pour Ă©crire. Il est peut-ĂȘtre vieux jeu, mais câest comme ça. De toute façon il nâa pas besoin de rencontres en ce moment. Il veut juste une idĂ©e assez brillante pour Ă©crire un nouveau roman, et ce nâest pas cette application qui va la lui donner. Il jette un coup dâĆil furtif derriĂšre lui pour vĂ©rifier lâheure indiquĂ©e par son horloge Cuba Club MĂ©tro, boulot, dodo. Pas Ă©tonnant que tous les Parisiens tirent la gueule. Se lever le matin en titubant, avaler son cafĂ© et son croissant en se rasant, embrasser vite fait sa femme, aller bosser dans un bocal Ă poissons, se faire charrier par ses collĂšgues, se faire discrĂ©diter par son patron, rentrer avec des cernes sous les yeux, devoir remonter les cinq Ă©tages de son immeuble sans ascenseur, entendre ses mĂŽmes brailler, devoir gĂ©rer la crise existentielle des femmes du XXIe siĂšcle et surtout de la sienne, aller se coucher sans faire de folies, penser Ă la tromper, et finalement oublier son rĂ©veil pour tout recommencer. Dire que ce mec, ça aurait pu ĂȘtre toi. Peu importe si les gens pensent que câest un ratĂ©, William nâĂ©changerait sa vie contre la leur pour rien au monde, et il ne sâen inspirerait pas non plus pour ses Ă©crits. Câest le rĂ©el qui lâintĂ©resse, mais le rĂ©el dans sa beautĂ© pure, son inconstance, son humanitĂ©. Son roman ne peut pas raconter une vulgaire histoire, il doit avoir quelque chose de plus, quelque chose dâun ordinaire extraordinaire. Si seulement câĂ©tait possible. Il se masse le crĂąne tout en fronçant les sourcils. Peut-ĂȘtre que ça lui ferait du bien de sortir, finalement. Ăa fait plusieurs jours quâil est chez lui Ă se prendre la tĂȘte comme ça, assis Ă son bureau, Ă refaire le monde. MalgrĂ© ses efforts, son idĂ©e salvatrice ne vient pas. William descend du mĂ©tro et remonte lâallĂ©e dâune marche solitaire, les mains au fond de ses poches. Il va falloir y aller. Ce nâest quâune soirĂ©e, ça va passer vite, se rĂ©pĂšte-t-il. Demain, il sera de nouveau devant sa page blanche Ă sâinventer une nouvelle aventure, un Nouveau Monde. Câest juste pour une soirĂ©e. La devanture du club lui fait mal aux yeux, comme si toutes ces couleurs fluorescentes lui explosaient Ă la figure en mĂȘme temps. VoilĂ ce que ça fait de passer son temps enfermĂ© dans le noir. Des gens branchĂ©s fument des clopes Ă lâextĂ©rieur. Sans surprise, ils sont exactement comme il les a imaginĂ©s. William les dĂ©passe sans les regarder. Il fronce les sourcils face Ă lâinterrogation du videur â Votre nom ? â William⊠Dessains. Il secoue la tĂȘte â Vous nâĂȘtes pas sur la liste, dĂ©solĂ©. â Quoi ? â Câest une soirĂ©e privĂ©e. â Hey, hey, hey ! William ! Mon frĂšre ! GaĂ«l fait finalement son apparition au bon moment. Il enlace le videur avec un verre Ă la main. â Tout doux Bijou, câest lui la star de la fĂȘte. â Excusez-moi, monsieur, je nâai pas Ă©tĂ© prĂ©venu ! â TâinquiĂšte ! Allez, amĂšne-toi ! GaĂ«l agrippe son frĂšre par le cou et lâembrasse sur la joue en riant â Tu sais que jâai grave flippĂ© ! JâĂ©tais pas sĂ»r que tu viennes⊠Son haleine empeste un mĂ©lange nausĂ©abond de biĂšre et de rhum. William recule, il a lâimpression quâil se tient Ă lui pour ne pas tomber. Visiblement, il nâa pas Ă©tĂ© conviĂ© Ă ce dĂ©but de soirĂ©e. â Alors je tâexplique, câest open-bar toute la nuit ! Jâai nĂ©gociĂ©. Et tout ça, lĂ , dit-il en montrant les clients du bar, bah câest mes potes. Jâai tout privatisĂ© juste pour toi frangin⊠ça te fait pas plaisir ? Super. Une soirĂ©e branchouille avec les potes de son frĂšre et un karaokĂ© gĂ©ant. William fait la grimace, mais apparemment GaĂ«l ne le remarque pas. Ou alors il nâen a rien Ă faire, ce qui est plutĂŽt son genre. â Mettez-nous deux shots ! Le barman Ă la barbe de hipster et aux tatouages de gros dur sâexĂ©cute. GaĂ«l engloutit dâune traite, tandis que William le boit plus lentement. Lâalcool lui brĂ»le la gorge. Il se sent mal Ă lâaise et voudrait rentrer chez lui pour sâasseoir Ă son bureau et Ă©crire dans le silence le plus total. â Sweetie! Son frangin agrippe une blonde par le bras, elle se retourne vers eux avec un sourire dĂ©mesurĂ©. Ă croire quâils ont tous ce mĂȘme putain de sourire, comme des clones. Il faut faire gaffe, William ne veut pas ĂȘtre contaminĂ©. â Je tâai jamais prĂ©sentĂ© ! Mon frĂšre, Will, Victoria ! Tu vas voir, il est un peu timide, mais câest un super mec. Tu pourras pas me dire que je ne te les prĂ©sente pas, allez ! Il sâĂ©clipse en lui laissant, en guise dâencouragement, une petite tape sur lâĂ©paule. Merci. La blonde aux yeux de biche le fixe en papillonnant des cils. Elle porte une robe vulgaire Ă strass et ses yeux sont tellement grands quâon dirait quâils coulent sur ses joues. William ne sait plus oĂč se mettre. Il a envie que le sol lâaspire et lâengloutisse Ă tout jamais. â Câest toi lâĂ©crivain ? demande-t-elle avec un accent bizarre. â Faut croire. Elle se met Ă pouffer niaisement. William dĂ©tourne le regard. GaĂ«l est en train de faire son show, il parle fort et rit avec tout le monde, aussi Ă lâaise quâun poisson dans lâeau. Câest sa soirĂ©e, pas la sienne. Câest sympa de mâavoir conviĂ©. William balaye le club du regard. Entre les projecteurs aveuglants et les tables froides en alu, il ne connaĂźt personne. Il en a peut-ĂȘtre croisĂ© quelques-uns par-ci par-lĂ , mais personne qui lui inspire rĂ©ellement de la sympathie. Hormis son frĂšre, bien sĂ»r, avec lequel il est un peu contraint de cohabiter. Au fond, ce quâils partagent, ce nâest rien de plus que les liens du sang. Il a toujours eu tendance Ă sâenfoncer dans des conflits relationnels son frĂšre, les femmes, les Ă©diteurs, mais surtout sa mĂšre. Elle et son pĂšre ont toujours refusĂ© sa vocation dâartiste, son dĂ©sir de devenir Ă©crivain. Ils pensent que leur fils nâa aucun talent, quâil est, pour les citer un rĂȘveur et un bon Ă rien ». AprĂšs lâuniversitĂ© il a pris son appartement et sâest mis Ă Ă©crire. Depuis, il nâa publiĂ© quâun misĂ©rable recueil de nouvelles qui ne lui rapporte rien. Les rares repas de famille, auxquels il est conviĂ© avec son frĂšre, sont pour le moins tendus. On ne cesse de lui demander si ses Ă©crits avancent, et la rĂ©ponse est toujours la mĂȘme. Sauf que les annĂ©es passent⊠â Tu bois quoi ? Il lâa presque oubliĂ©e, celle-lĂ ! William lui montre son verre encore plein. Elle commande deux shots de plus, comme sâil en avait besoin. Il aurait pu faire un effort sur la tenue. Câest vrai, au moins mettre une chemise propre et repassĂ©e comme son frangin. Ils auraient eu lâair presque pareils comme ça. Câest leur mĂšre qui aurait Ă©tĂ© fiĂšre. Soudain, les lumiĂšres dĂ©croissent, lâambiance se tamise, la musique sâarrĂȘte. GaĂ«l fait son intĂ©ressant au milieu de la foule, il a un micro Ă la main. La blonde Ă cĂŽtĂ© de lui, dont il a dĂ©jĂ oubliĂ© le nom, siffle. William la dĂ©visage furtivement, elle a lâair dâavoir chaud, il a lâimpression quâelle transpire. Son verre est dĂ©jĂ vide. â Je voulais juste vous dire merci dâĂȘtre lĂ ce soir. Câest vraiment merveilleux quâon soit tous ensemble Ă nouveau, ça nâa pas Ă©tĂ© sans mal. JâespĂšre que vous allez passer une bonne soirĂ©e, et je voulais passer un message tout spĂ©cial Ă mon frangin Joyeux anniversaire tĂȘte de nĆud ! Câest William, le mec lĂ -bas au bar. Et la blonde Victoria, vous fatiguez pas, il est dĂ©jĂ dessus. Les gens tournent la tĂȘte vers eux et se mettent Ă rire. William est mort de honte, il regrette dĂ©jĂ dâĂȘtre venu. Il serait mieux chez lui, loin de tout et loin du monde. â On a mis en place un super karaokĂ©. Donc, ceux qui veulent en profiter, câest maintenant ! La musique redĂ©marre, un Ă©cran gĂ©ant sâallume et affiche un clip sous-titrĂ©. GaĂ«l commence Ă chanter et tout le monde se rapproche pour voir la star faire son show. MisĂšre. Câest exactement le genre de soirĂ©e quâil redoute et quâil dĂ©teste par-dessus tout. â Tu viens ? lui demande la prĂ©tendue Victoria William secoue la tĂȘte. Déçue, elle sâĂ©loigne. Il en profite lui aussi pour sâĂ©clipser sans mĂȘme avoir touchĂ© Ă son verre. Lâair frais qui vient lui chatouiller le visage lui fait du bien. Il respire enfin ! La nuit vient juste de tomber. William regarde les lumiĂšres de la ville et les gens pressĂ©s dans la rue. La nuit est bien plus propice Ă lâimagination. Il laisse sâĂ©garer plus librement son esprit et se demande sâil ne va pas rentrer. GaĂ«l ne sâen apercevra mĂȘme pas. Son regard sâarrĂȘte sur une femme Ă un mĂštre de lui Ă peine. Il la fixe quelques instants avant de la distinguer rĂ©ellement. Sa silhouette semble se dĂ©tacher de lâobscuritĂ©. Elle fume tout en tapotant sur son tĂ©lĂ©phone portable. Se sentant observĂ©e, elle relĂšve briĂšvement la tĂȘte vers lui, esquisse un sourire, du bout des lĂšvres, quâil ne peut que deviner. â Vous fumez ? lui demande-t-elle comme si elle voulait quâil se joigne Ă elle. â Non, merci. William nâa jamais vraiment eu de chance avec les femmes trop amoureux, trop sensible. Il sâattache trop rapidement Ă celles quâil rencontre et qui, bien souvent, ne cherchent pas une relation sĂ©rieuse. Elles finissent par le laisser avec ses idĂ©es noires et son cĆur brisĂ©. Le point positif, câest que ça lâaide Ă Ă©crire, mĂȘme si les Ă©diteurs ne se bousculent pas pour ses rĂ©cits larmoyants. Partager la vie dâun Ă©crivain ratĂ© nâest pas si facile. Il faut supporter ses plaintes et ses angoisses, apprendre Ă Ă©couter ses histoires les plus futiles, et se forcer Ă gober ses rĂ©flexions philosophiques et barbantes sur le sens de la vie. Câest cette image-lĂ que les quelques femmes qui ont partagĂ© la vie de William gardent de lui. Il a dĂ©sormais abandonnĂ© lâidĂ©e de rencontrer quelquâun. La solitude, de toute façon, câest essentiel pour bien Ă©crire. GĂȘnĂ© par son regard, William dĂ©tourne maladroitement les yeux. Elle Ă©crase sa cigarette du bout de son talon, et entre dans le club. Il reste plantĂ© lĂ , songeur. AprĂšs quelques instants Ă se demander sâil ferait mieux de rester ou de partir, il retrouve sa place au bar, oĂč son verre attend toujours son propriĂ©taire. Elle est lĂ , Ă quelques mĂštres de lui. Il lâobserve du coin de lâĆil. Elle a lâair dâun ange. Comme si elle baignait dans une Ă©trange lumiĂšre divine, le reste autour dâelle nâest quâune masse floutĂ©e comme un arriĂšre-plan de cinĂ©ma. Elle a un grain de beautĂ© au coin de la bouche, des lĂšvres roses et charnues, et des petites rides aux coins des yeux quand elle sourit. Elle embrasse amicalement GaĂ«l. Ils se connaissent, sans doute. Il croise son regard Ă nouveau, et il a lâimpression que câest elle qui en est Ă lâorigine. ArrĂȘte avec tes histoires, câest comme dâhabitude, câest dans ta tĂȘte tout ça, se dit-il. Pourtant, il a lâimpression que quelque chose lâattire vers elle, quelque chose dâinexplicable qui se produit peu souvent dans une vie. â Un rhum sâil vous plaĂźt ! Le serveur lui sert un nouveau verre tandis que William sort un carnet de sa poche. Il en a toujours un sur lui, au cas oĂč une idĂ©e lumineuse lui traverserait lâesprit. Câest justement le cas. Le hipster, intriguĂ©, lâobserve Ă©crire avec ambition. William jette un nouveau coup dâĆil Ă cette femme qui lâintrigue et le passionne sans quâil puisse expliquer pourquoi. Elle prend le micro et se met Ă chanter un hit, frĂ©nĂ©tiquement. Il lĂąche ses Ă©crits, hypnotisĂ©, et la regarde jusquâĂ la fin de la chanson. DĂ©cidĂ©ment, elle a quelque chose. â Elle a de lâaplomb, cette nana ! William se retourne vers le barman. Visiblement, il nâest pas le seul Ă ne pas ĂȘtre indiffĂ©rent. Les gens du club lâapplaudissent, mais elle se cache, intimidĂ©e. GaĂ«l vient lâenlacer. Ils ont mĂȘme lâair plutĂŽt proches. William commande un autre rhum et se replonge dans ses Ă©crits. Les clubbeurs finissent par se lasser du karaokĂ©, tout le monde se retrouve au centre pour se trĂ©mousser sur un rythme aussi assourdissant que dĂ©sagrĂ©able. William continue de les observer discrĂštement de loin. Son frĂšre, ivre, a lâair de sâamuser comme un fou. Les gens dansent, rient, et parlent un peu trop fort. MĂȘme le barman semble un peu pompette Ă force de siroter les fonds de verres. Ils ont dĂ©jĂ oubliĂ© que William est lĂ . Lui, il commence Ă avoir mal Ă la tĂȘte. MĂȘme si ce nâest jamais agrĂ©able, il a lâhabitude de faire des migraines Ă rĂ©pĂ©tition, surtout quand il dort mal et quâil baigne en pleine pĂ©riode crĂ©ative, comme en ce moment. Il est peut-ĂȘtre temps de rentrer. William a arrĂȘtĂ© de compter les verres. Lâivresse le gagne doucement, et il se laisse sombrer avec lâagrĂ©able sensation de tenir quelque chose dâimportant pour ses Ă©crits. Il est ailleurs, comme transplantĂ© dans un monde fictif qui nâappartient quâĂ lui. Plus rien nâexiste Ă part son univers, et elle, enchanteresse, sur la piste de danse. Leurs regards se croisent. Elle sent quâil lâobserve depuis un bon moment. Il ne sait pas pourquoi, mais son cĆur cogne fort dans sa poitrine et ses mains sont moites. William les essuie sur son jeans. Tâas vraiment trop picolĂ©. Il finit son verre cul sec et le fait claquer sur le bar comme un ivrogne qui redemanderait sa gnĂŽle, puis se retourne pour partir. Sauf quâelle est lĂ , face Ă lui, prĂšs du comptoir. Son cĆur fait un drĂŽle de bond dans sa poitrine, il se sent dĂ©faillir. Elle lui sourit. â Vous partez dĂ©jĂ ? â Oui⊠â Vous buvez quoi ? â La mĂȘme chose que vous. â Deux Margaritas ! Le barman sâexĂ©cute. Elle lui tend la main. William est tĂ©tanisĂ©. â Clarisse, enchantĂ©e. â William⊠â Ah ! Mais câest vous lâĂ©crivain alors ? Le frĂšre de GaĂ«l ? Il hoche la tĂȘte. Elle grimace tout en buvant son verre Ă la paille et lui chuchote â Il est super fort. Je pense quâil commence Ă exagĂ©rer sur les doses. William lui sourit comme un idiot, il nâarrive plus Ă rĂ©flĂ©chir ni Ă parler, comme si elle le privait de ses capacitĂ©s, des fonctions de ses membres, et quâelle lâaspirait tout entier. Il y a en elle quelque chose de surnaturel, quelque chose dont il ne peut pas se dĂ©tacher. â Tu fais quoi ? lui demande-t-elle en dĂ©signant le carnet de notes quâil a toujours dans les mains. Il se ressaisit et le range prĂ©cipitamment. â Oh ! Câest rien, je⊠jâĂ©crivais des choses, comme ça ! â Des choses ? Ah pardon, câest peut-ĂȘtre indiscret ! â Un peu, oui⊠Elle lui sourit timidement. Tâes con. William sent son pied contre le sien, Ă croire quâelle cherche son contact. Elle est encore plus belle de prĂšs, ses yeux sont si pĂ©tillants quâils lâenivrent davantage. Il ne se rend pas compte de son regard trop insistant, et de sa façon de la dĂ©visager. Il espĂšre quâelle ne sâen est pas aperçue, ou que ça ne la gĂȘne pas trop. Ils boivent plusieurs verres sans trop parler. Ils restent simplement lĂ , face Ă face, Ă sâobserver, comme dans une bulle hors du temps, ou comme dans un rĂȘve. William se demande dâailleurs si tout ça est vrai. Peut-ĂȘtre que quelquâun va venir le secouer, et quâil se rĂ©veillera, lĂ , avachi sur le comptoir ? Il a envie de la toucher, de caresser son visage, dâeffleurer ses lĂšvres et son grain de beautĂ©. Sa tĂȘte tourne un peu plus encore. En fait, tout commence Ă tourner. Il a mĂȘme lâimpression que leurs visages se rapprochent dangereusement. Il ne voit plus que ses lĂšvres roses et sensuelles, irrĂ©sistiblement attirantes, il a envie de les goĂ»ter, de les effleurer juste une seconde, juste pour voir⊠â On rentre ? On ? Il la regarde dâun drĂŽle dâair, ça la fait rire. â Sauf si ça te pose un problĂšme. Non. Le dĂ©cor du bar tourne tout autour de lui, William dĂ©colle difficilement ses fesses de son siĂšge. Il a lâimpression quâil ne marche pas trĂšs droit. Peut-ĂȘtre lâaide-t-elle Ă se tenir debout ? Il ne sait pas vraiment, mais, en tout cas, elle lâaccompagne dehors. Il se laisse tomber sur le trottoir en riant. â Câest quoi ton prĂ©nom dĂ©jĂ ? â Clarisse. â Clarisse. Tâes sans doute la plus belle femme que jâai vue de toute ma vie. Elle se met Ă rire comme si câĂ©tait la chose la plus drĂŽle du monde. ArrĂȘte, lĂ tâes vraiment lourd. Un taxi vient les chercher devant le club. Ils montent dedans sans Ă©changer un mot, comme si la gĂȘne commençait Ă les gagner, enfin, surtout lui. William ne sait jamais trop quoi dire, il a toujours peur que ses mots soient mal interprĂ©tĂ©s ou jugĂ©s trop rapidement. Il faut faire attention avec les mots, ça peut trĂšs vite ĂȘtre blessant ou, au contraire, enjoliver les choses. Câest pour ça quâen gĂ©nĂ©ral il parlait peu. Câest plus simple dâĂ©couter les autres. Ăcrire a toujours Ă©tĂ© plus facile pour lui, parce quâon a droit Ă un temps de rĂ©flexion avant de coucher les mots sur le papier. Dans ces moments-lĂ , il prĂ©fĂšre se taire et se laisser envahir par ses Ă©motions, pour mieux les sentir enflammer son Ătre. Il a lâimpression que Clarisse fait de mĂȘme, ou peut-ĂȘtre quâelle nâa simplement rien Ă dire. Ils se retrouvent tous les deux en bas de son immeuble. Il commence Ă avoir la gorge un peu sĂšche. Une lĂ©gĂšre brise vient caresser les cheveux de Clarisse. Elle est belle, et tellement plus Ă la fois. Son visage brille dâune Ă©trange lumiĂšre, comme si quelque chose Ă©manait dâelle. â Tu mâinvites pas chez toi ? â Tu aimes le vin ? Je tâinvite Ă monter uniquement si tu acceptes un verre⊠â Tu cherches Ă me saouler ? lui lance-t-elle avec un sourire. â Tu aimes le rouge ? â Oui, Monsieur ! Elle le fait rire malgrĂ© lui. Ses yeux pĂ©tillent dâun mĂ©lange de malice et dâeffronterie. Ăa lui donne un air enfantin. Il a envie de croquer ses joues rosĂ©es comme il le ferait dans une pomme sucrĂ©e. Ils montent les Ă©tages jusquâĂ sa porte. William nâarrive pas Ă faire tourner la clef dans la serrure. Il en essaie plusieurs avant de commencer Ă sâĂ©nerver. Clarisse nâa pas lâair de sâinquiĂ©ter ni de le prendre pour un idiot. Câest dĂ©jà ça. Lorsquâil parvient enfin Ă ouvrir la porte de son appartement, elle le fĂ©licite ironiquement. â Fais comme chez toi, dit-il. William se dirige vers la cuisine pour aller dĂ©boucher une bouteille et lui jette discrĂštement un coup dâĆil. Clarisse se tient en retrait, Ă la fois craintive et hypnotisĂ©e par son univers. Elle observe le sĂ©jour autour dâelle en dĂ©taillant chaque petit objet qui traĂźne ici et lĂ . Son antre est un peu Ă lâimage de son imaginaire un grand brouillon, un beau bordel avec tout et nâimporte quoi, ce qui a visiblement quelque chose de fascinant. Câest sa grotte, et en gĂ©nĂ©ral il nâaime pas trop que les gens sây aventurent. Câest comme sâils venaient le perturber dans son espace vital, lui voler son oxygĂšne. Clarisse, elle, ne le dĂ©range pas. Ăa lui fait presque plaisir de la laisser voir son petit monde. Il nâa pas peur de son regard. Il la sent bienveillante, comme sâil avait dĂ©jĂ confiance en elle. William lui tend une coupe, ils trinquent en se dĂ©vorant des yeux, du moins il en a lâimpression. Il est un peu stressĂ©. Ăa fait longtemps quâune femme nâest pas montĂ©e chez lui. Ils se posent dans le canapĂ©, leur verre Ă la main. Elle fait tourner une goutte de vin sur le bord du verre du bout de son doigt. Il lâobserve, les yeux brillants. â Pourquoi tu me dĂ©visages comme ça ? â Je ne sais pas. Elle relĂšve les yeux vers lui et les plonge dans les siens. Il sent son corps dĂ©faillir, comme si toutes ses forces lâabandonnaient dâun seul coup. Elle se rapproche de lui pour le dĂ©visager de plus prĂšs. Soudain, Clarisse prend sa tĂȘte entre ses mains, comme pour dĂ©tailler chaque centimĂštre de son visage. Elle passe dĂ©licatement ses doigts sur ses sourcils, ses yeux, son nez, ses lĂšvres⊠William la laisse faire sans rien dire. Il a lâimpression dâĂȘtre analysĂ© par une entitĂ© divine. Ses lĂšvres sont Ă quelques centimĂštres des siennes, il peut sentir son souffle jusque dans ses narines. Son cĆur bat plus vite quâil ne le voudrait. Il a envie de lâembrasser, mais son corps est tĂ©tanisĂ©. Il nâarrive pas Ă bouger, ni mĂȘme Ă ciller. Clarisse rapproche alors ses lĂšvres des siennes, elle les effleure seulement, briĂšvement. William nâose plus respirer. Il frissonne. Puis, elle le relĂąche pour attraper son verre de vin rouge et y tremper Ă nouveau ses lĂšvres. Il reste un moment troublĂ© par cet Ă©change, ne sachant comment rĂ©agir. Sans sâen rendre compte, William passe sa langue sur ses lĂšvres, comme pour retenir la brĂšve douceur quâelle lui a accordĂ©e. â Je suis un peu fatiguĂ©e, je crois. â Tu peux dormir ici si tu veux, je prendrais le canapĂ© â Non, je peux dormir avec toi. Il acquiesce. Son cĆur ne veut pas se calmer. Il espĂšre quâelle ne lâentend pas rĂ©sonner trop fort. William lui montre sa chambre quâelle dĂ©taille de la mĂȘme façon que le sĂ©jour. Peut-ĂȘtre est-ce sa façon Ă elle de sâacclimater Ă un nouvel environnement ? Elle sâassoit sur le lit et se met Ă caresser les draps. â Tâes sĂ»r que ça ne tâembĂȘte pas ? Je nâaime pas dormir seule. Je ne sais pas pourquoi, mais dĂšs que je me retrouve seule pour me coucher, je commence Ă paniquer. La peur du nĂ©ant⊠Tu vois ? William la rassure, il a envie de la prendre dans ses bras. Clarisse sâallonge habillĂ©e sur le lit, il lâimite. Dans le noir, ils fixent le plafond. Puis elle lui tourne le dos. Lui nâa pas sommeil, il est trop chamboulĂ© pour penser Ă dormir. Il reste un long moment Ă la contempler et, elle, Ă garder les yeux ouverts et Ă sentir son regard. Il pense Ă ce quâil aurait dĂ» dire, ce quâil aurait dĂ» faire avant quâelle ne sâendorme. Maintenant, câest trop tard. William finit par se retourner, Ă lâopposĂ© dâelle. Leurs dos se touchent presque. Ils restent lĂ , Ă Ă©couter leurs respirations et leurs cĆurs battre un peu trop vite dans leurs poitrines un peu trop serrĂ©es, jusquâĂ ce que le sommeil les emporte tous les perturbateur Les paupiĂšres encore lourdes, William ouvre les yeux. Merde ! Il a mal au crĂąne. Il prend sa tĂȘte entre ses mains, ses pupilles sâacclimatent peu Ă peu Ă la lumiĂšre du jour, trop vive Ă son goĂ»t. Ă son grand Ă©tonnement, il est devant ses Ă©crits, avachi sur son bureau, le stylo Ă la main. Il sâest certainement levĂ© dans la nuit, trop perturbĂ© pour dormir, et sâest mis Ă Ă©crire avant de tomber de fatigue. Pourtant, il ne sâen rappelle pas. Preuve quâil a beaucoup trop bu hier soir. Lâappartement est silencieux, rien ne bouge. Une bouteille de vin rouge traĂźne sur la table, elle est vide. William se relĂšve un peu trop vite, sa tĂȘte se met subitement Ă tourner. Bien fait pour toi. Il se dirige jusquâĂ la salle de bains pour prendre un antalgique. En lâavalant, il se dĂ©visage dans le miroir. Il a vraiment une sale tĂȘte, spĂ©cialement aujourdâhui lendemain de cuite. Comment a-t-il rĂ©ussi Ă ramener Clarisse chez lui avec cette gueule-lĂ ? Clarisse ! William se prĂ©cipite dans la chambre. Vide. Partie. Soudain, une vague dâangoisse lâenvahit. Une boule se forme au creux de sa gorge, comme sâil allait se mettre Ă pleurer. Ăa lui fait mal. Tu croyais quoi ? Quâelle allait chercher les croissants et le cafĂ© en attendant que tu te rĂ©veilles ? RatĂ©. En plus, il nâa pas son numĂ©ro. Rien dâautre que son prĂ©nom. La couverture est relevĂ©e, et la trace de Clarisse est encore visible sur le drap. William sâen approche et passe dĂ©licatement sa main dessus, comme sâil voulait caresser la douceur de sa peau et sentir Ă nouveau son contact. Il y a encore son odeur, il peut la sentir. William sâallonge sur la place oĂč elle a dormi. Quelques heures auparavant, elle Ă©tait encore lĂ . Peut-ĂȘtre quâelle a des choses de prĂ©vues aujourdâhui, un rendez-vous important⊠Elle va peut-ĂȘtre revenir, frapper Ă sa porte dans quelques minutes. Il lui ouvrirait et elle lui sourirait, lâinonderait de cette lueur qui illumine son visage tout entier. ArrĂȘte, tâes pas dans un de tes bouquins⊠William se relĂšve subitement et passe sa main dâun coup sec et bref sur les draps pour enlever la trace de Clarisse, comme si elle nâĂ©tait jamais venue. Il a soudain lâimpression dâĂ©touffer. Une vague de chaleur lui traverse le corps tout entier, une sensation dĂ©sagrĂ©able qui lui est inconnue. Sans doute un effet de la gueule de bois.
je ne supporte pas mon mec quand il a bu