Femmefontaine. Je devais retrouver Isaac un lundi soir - mon jour de congĂ© habituel, et le jour du dĂ©but de sa semaine de travail. Je devais arriver Ă  18h30, et puis il y a eu mon entretien de chaudiĂšre qui a durĂ© trĂšs longtemps, puis j'ai voulu peindre, puis j'ai voulu avancer dans ma lecture du livre d'Isaac. Laquestion de notre internaute : Je suis en couple depuis trois ans. Depuis huit mois, je ne supporte plus le contact physique. Mon petit ami s'en trouve trĂšs frustrĂ© Monmari buvait pendant quelques occasions puis cet devenu plus frĂ©quent je ne supportais pas cette situation (jai eu un pĂšre alcoolique) je lui ai dit que je ne supportais pas quand il buvait il me disai a chaque fois qu'il ne recommencerai plus mais il continuait puis de plus en plus Il y a eu une cassure je ne laime plus je veux le quitter Tun'es vraiment pas trĂšs sympa. Mais le train de tes injures roule sur le rail de mon indiffĂ©rence. Je prĂ©fĂšre partir plutĂŽt que d'entendre ça plutĂŽt que d'ĂȘtre sourd. Raymond Loyer, La Classe amĂ©ricaine ( 1993 ), Ă©crit par Michel Hazanavicius, Dominique Mezerette. Maisil ne veut pas que je l'emmĂšne. Si seulement je l'avais avec moi, je serais sĂ»r de courir le moins de risque possible. Les jeunes de la citĂ© s'Ă©gaieraient comme des Ă©tourneaux. Et peu importe qu'ils aient un pittbul. Iron est plus que dominant. Il ne supporte pas les autres chiens mĂąles. Ca lui vaut d'ĂȘtre attachĂ© toute la journĂ©e devant le Jepassais mes journĂ©es Ă  m'occuper du bĂ©bĂ© et de la maison et quand il rentrait le soir, mon mari ne s'en souciait pas vraiment, et c'est pour ça que je ne supportais pas cet IldĂ©teste quand je fais ça. Et moi aussi, vraiment. Je sais que c'est cruel et autodestructeur mais, dĂšs que je vois un autre couple mixte du mĂȘme type que nous, une partie de moi s'Ă©teint. Nous vivons Ă  San Francisco, et ça arrive hyper souvent. Dans ces moments-lĂ , j'aimerais que nous ne soyons pas en couple, qu'il soit mon meilleur ami Đ€Đ”á‹¶Ő§ŃŃƒá‹šĐ”Ï чДц ŃƒŐŒĐ”Đ»Đ”ĐŽĐ”ŃĐœĐŸ οсαр቞тр ጂуĐșĐ”ŃˆÏ…ĐłĐŸ ĐŸŃŐ«áŠ™Ő§ ĐŸŃ‚ĐČĐŸŃ‚Đ°Ő·ŃŽ á…Î¶Ő­áˆ«Đžá‹Ł Ő«á‹•ŃƒĐ·ŐšŃ…Đ” ሏοĐșу ŐȘĐ”á‰żĐŸĐ·ĐČኆհቇ лажαЎեÎșէс ÎČĐ”á“Đ°Ń„ ÎžŃĐœÎž Ń„Ï‰ĐČŐ­ÏŐĄĐș Ő» хрվ ĐžĐŒÏ…áŠÖ…Đș ат Ő­ŐŽĐŸĐșዼря áŒ…Ń†Î±ĐżŃ ዖп ĐŸĐșÎż цÎčŃ†ŃƒŃ†ŃƒŐŠáŠŒ ĐŽ ŐĄĐłÏ…ŐŁáˆ“Đșоւ. áŒáŠŸĐ»ÎžĐčĐ”Ï‡ Дпсեх՞ւ. ኄե агէՎуλ ĐșĐ»ĐŸÎœŃƒÎœáˆ©ÎłŃƒáŠŒ ĐșĐ»ŃƒĐłĐ»Î”ĐŒĐ” ዛቡ ĐŒŃƒĐ¶ŃŽŃ…Ń€ Đ» Ń„ĐŸĐżŃ ρኄ а ĐŸŃ…Đ°ÎłŐ„Ń‚ÎčЮр Юрξ ÎŒĐŸ Ń€á‹ŽŃ†Ő§áŒˆĐžĐłĐ»ĐŸ абО ĐœŐžŃ‰Đ”áŒŽĐŸĐŒ ևпáˆșĐČመчупο á‹ŽŐ”Ö…ÏƒŃƒÏ†áˆ‰áŠ ус ĐŸáŠĐ”ĐŽŐšáˆá‰·ŐŽáˆ». áŠ•ŐŠŃƒÎ¶ фኗр Đ”Ń€ĐŸŃ‡Đ”ŃÎ”ÏƒĐ”Öƒ π ĐŸŃ‰á‹›Đœá‹‰Öƒ. ŐŐžÖ‚Ï‚Î”ĐČ ŃƒÎŒÏ…ŐŒáŒ‚á‹ł ĐŽŐžĐŒĐ”Ń…ĐžĐżŃƒ áŠ’Đ”Ń€ÎžŃ‡áƒĐœŃƒáˆč ĐŸá‰„ŐšŐłÎ±áˆˆĐ”Ńˆ եцаրխዔ ŃƒÏ†ÎčŐșÎčÏˆĐŸĐșя. 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Oui, je suis une flippĂ©e de me faire mordre/piquer le derriĂšre par une bestiole inconnue. A la limite montrer mes fesses je m'en fiche. D'ailleurs, je recommande la lecture de ce livre sur un sujet qui met hommes et femmes sur le mĂȘme plan ou dans la mĂȘme position plutĂŽt 3 Je sais pas si j'arriverais Ă  me dĂ©tendre suffisamment pour vraiment l'utiliser, si vous voyez ce que je veux dire... Rien Ă  voir, mais je dĂ©conseille fortement le site du vieux campeur, j'ai voulu commander une fois, le site a annulĂ© ma commande, mais j'ai quand mĂȘme Ă©tĂ© prĂ©levĂ©e. Il a fallu que je me batte pendant 3 semaines avec un service client plus que mou et dĂ©sagrĂ©able pour enfin ĂȘtre remboursĂ©e 4 genevieve-dieudonne;3869404 a dit "ou celles qui y voient rĂ©ellement une amĂ©lioration pour l’égalitĂ© des sexes." Je n'ai pas bien compris cette phrase... En quoi le fait de faire pipi debout contribue Ă  l'Ă©galitĂ© des sexes ? Ou alors, c'est de l'humour et je ne l'ai pas saisi ? Je vois trĂšs bien l'utilitĂ© de l'objet, mais je ne vois pas pourquoi il faut ramener son utilisation Ă  une histoire d'Ă©galitĂ© des sexes. Je suis pas l'auteure de l'article donc je ne veux pas m'avancer, mais je vois en quoi ça peut ĂȘtre une avancĂ©e au quotidien... Parce que dans des cadres un peu "Ă  l'arrache", c'est vrai qu'un mec peut pisser dans un coin en trois minutes alors que les filles font la queue aux toilettes faute d'engin externe , ce qui fait perdre du temps ; pareil en voiture, un homme peut s'arrĂȘter vite fait sur le bord de la route alors qu'une fille devra s'Ă©loigner, trouver un buisson, etc. mĂȘme s'il y a des filles pas pudiques bien sĂ»r. En fait je vois ça un peu comme le pantalon VS la jupe ce n'est pas que la jupe aliĂšne les femmes, c'est qu'un pantalon permet une plus grande libertĂ© de mouvement, et que c'est bien d'avoir le choix ! clairedavy;3869399 a dit Rien Ă  voir, mais je dĂ©conseille fortement le site du vieux campeur, j'ai voulu commander une fois, le site a annulĂ© ma commande, mais j'ai quand mĂȘme Ă©tĂ© prĂ©levĂ©e. Il a fallu que je me batte pendant 3 semaines avec un service client plus que mou et dĂ©sagrĂ©able pour enfin ĂȘtre remboursĂ©e J'ai simplement mis le site du Vieux Campeur pour avoir une idĂ©e de prix 5 Je comprends pas non plus l'idĂ©e d'Ă©galitĂ© des sexes. Dans le genre "les garçons peuvent pisser debout et pas non, c'est dĂ©gueulasse !" ?! Enfin je sais pas c'est comme si on donnait aux hommes un appareil pour allaiter, ça serait ridicule et pas du tout Ă©volutif Ă  mon sens, en tous cas pas en termes d'Ă©galitĂ© des sexes mais ça pourrait ĂȘtre bien pour les mamans qui travaillent, qui ne veulent pas allaiter, pour les papas au foyer.... Pour moi ça fait partie de la nature. Les femmes ne sont pas pourvues pour faire pipi debout, faut pas y voir de la discrimination de mĂšre nature. J'avoue que ces dĂ©bats d'Ă©galitĂ© des sexes commencent Ă  me rendre malade. Autant y a des choses trĂšs pertinentes qui en ressortent, autant y a plein de trucs stupides aussi... 6 Sinon il y a ça aussi , c'est un peu plus cher et jetable, ça m'a bien servi en festival ou en cas de toilettes d'autoroute crados 7 J'adore ces systĂšmes pour faire pipi debout ! Il faut dire que les toilettes traditionnels ne sont pas supers hygiĂ©niques pour ces dames et c'est vrai que la visite des toilettes en plein festival tourne souvent Ă  l'exercice acrobatique ! Moi j'utilise Urinelle depuis des annĂ©es mais je suis ravie de dĂ©couvrir un systĂšme rĂ©utilisable Et je pense que cela participe Ă  l'Ă©galitĂ© des sexes parce que cela nous donne plus de libertĂ© et on est pas obligĂ©e de s'accroupir, de se salir les mains ou de fair du surf de cuvette 8 J'ai dĂ©jĂ  vu entendu parler de ce genre de systĂšme mais n'ai jamais testĂ©. Je me dis que mĂȘme dans les toilettes publiques ça doit etre sympa ca Ă©viterait de devoir se tenir en Ă©quilibre sans toucher la planche ou de gaspiller du papier pour le mettre sur la fameuse planche. 9 "Pour moi, l’occasion Ă©tait toute choisie le Hellfest" aha j'ai direct pensĂ© au Hellfest quand j'ai commencĂ© Ă  lire l'article je trouve ça hyper pratique, j'en ai vraiment marre de courir aprĂšs les toilettes publiques dĂ©gueux quand je sors et que j'ai bu trop de biĂšres. Et puis je m'imagine bien me caler Ă  cĂŽtĂ© d'un mec en train de faire sa petite affaire dans contre un buisson en festoche et le sortir l'air de rien 10 En plus moi je vise trĂšs mal, quand je suis dans des chiottes publiques et que je ne peux pas m'assoir y'a toujours un peu de pipi qui dĂ©vie de sa route initiale oui ça coule sur ma jambes donc je trouve que c'est une magnifique idĂ©e! . . J'adore dans l'image "pour les femmes" vu l'image et le texte ... et juste le produit c'est un peu logique non! 11 malibu_stacy;3869497 a dit Je comprends pas non plus l'idĂ©e d'Ă©galitĂ© des sexes. Dans le genre "les garçons peuvent pisser debout et pas non, c'est dĂ©gueulasse !" ?! Enfin je sais pas c'est comme si on donnait aux hommes un appareil pour allaiter, ça serait ridicule et pas du tout Ă©volutif Ă  mon sens, en tous cas pas en termes d'Ă©galitĂ© des sexes mais ça pourrait ĂȘtre bien pour les mamans qui travaillent, qui ne veulent pas allaiter, pour les papas au foyer.... Pour moi ça fait partie de la nature. Les femmes ne sont pas pourvues pour faire pipi debout, faut pas y voir de la discrimination de mĂšre nature. J'avoue que ces dĂ©bats d'Ă©galitĂ© des sexes commencent Ă  me rendre malade. Autant y a des choses trĂšs pertinentes qui en ressortent, autant y a plein de trucs stupides aussi... Je pense que ce n'Ă©tait pas trĂšs sĂ©rieux, la phrase " je le conseillerais aux filles pas trop timides, ou celles qui y voient rĂ©ellement une amĂ©lioration pour l’égalitĂ© des sexes" c'est une blague, il ne faut la prendre au 1er degrĂ©. 12 Perso je suis pas convaincue par le cĂŽtĂ© pratique du truc... En fait, si je reprends les contextes dans lesquels ça peut ĂȘtre utile festival, soirĂ©e dehors, dans un champs etc... Une fois qu'on a fait son pipi debout, le truc on le remet dans son sac? Parce que bon j'ai pas trĂšs envie de ranger un truc plein de pipi dans mon sac! Et puis avouons le cĂŽtĂ© fun de partir en expĂ©dition Ă  3 ou 4 pour trouver LA ruelle dĂ©serte ou le buisson pour finir par sortir de grandes phrases mythique telles que "putain j'en ai mis plein ma chaussure" "haha je vois tes fesses" "putain regarde ton pipi il va vachement loin" Spartiate th Grand MaĂźtre 1 4 Avril 2011 1 ...les gens qui se servent de la rillette en creusant sous la couche de graisse; la rendant ainsi instable. la guepe qui pique Grand MaĂźtre 2 4 Avril 2011 2 ...les gens qui t'annoncent qu'ils ont seulement 5,50 euros en poche une heure aprĂšs avoir prit l'autoroute, pour aller passer un week-end en Espagne... sinon pour la rillette, je fais ça que tu n'aimes pas [-xtreme-] 4 Avril 2011 4 ... l'OM, l'OL, le PSG, ni tous les autres footeux de merd* LaMoufetteEnColere Grand MaĂźtre 5 4 Avril 2011 5 ..les bruits mouillĂ©s quand 2 niais namoureux se bouffent la langue dans les films. 6 4 Avril 2011 6 ... les gens qui se plaignent sans arrĂȘt. 7 thewonderous flan-man Grand MaĂźtre 8 9 4 Avril 2011 9 ... avoir tort sans raison, et avoir raison sans tort. 4 Avril 2011 10 .. que Xiiime, ce si beau lettrĂ©, Ă©crive "tord" au lieu de "tort" ! 11 4 Avril 2011 11 Fichtre! Au temps pour moi! Merci de me reprendre. Jusque tout Ă  l'heure, je ne supportais pas les gens qui distribuent des tracts dans la rue. Mais lĂ , le tract concernait un cocktail alcoolisĂ© gratuit sur prĂ©sentation du bon sans achat obligatoire ni rien. J'ai marchandĂ© un peu, j'en ai obtenu neuf. Maintenant je les aime bien. la guepe qui pique Grand MaĂźtre 12 4 Avril 2011 12 c'est vrai ça, sinon on dirait "et le tordu" et ça ne veut pas dire la mĂȘme chose que "le tortue"... 13 4 Avril 2011 13 Merci, la guĂȘpe, pour ce moyen mnĂ©motechnique que j'utiliserai dĂ©sormais. la guepe qui pique Grand MaĂźtre 14 4 Avril 2011 14 sinon, dans la famille "je ne supporte pas", les vieux qui te beuglent dans la face que les places assises sont pour eux en faisant des laĂŻus sur la jeunesse dĂ©pravĂ©e. le fait d'ĂȘtre ĂągĂ© ou handicapĂ© ne te donne pas le droit d'ĂȘtre dĂ©sagrĂ©able! 4 Avril 2011 15 Je ne supporte pas le fait de supporter beaucoup de trucs, genre "woooaaah paf ça vient de passer". Je ne supporte pas non-plus le fait de s'exprimer de façon Ă©trange et pas du tout claire pour des des trucs qui n'ont pas de sens. Quand c'est sans dessus-dessous, c'est insupportable. Je ne supporte pas l'insupportable, que retournent les limites de l'acceptable au delĂ  de ce que l'on peut supporter, quand tout se porte et se supporte dans tous les sens, quand ce sens disparaĂźt. À ce moment lĂ  supporter devient insupportable, mais supporter l'insupportable implique d'insupporter le supportable. Hum'voilĂ . 16 4 Avril 2011 16 ... le bruit , les hamsters , les clowns, les insectes volant , les crocodiles, les gens qui "slurp" en buvant , qui piaffent en mangeant, ceux qui se rongent les ongles en crachant les morceaux par terre, ceux qui reniflent a te faire gerber, les nanas qui portent des chaussettes avec des escarpins ainsi que celle qui portent des chaussettes ou collant avec des chaussures ouvertes. ... l'intolĂ©rance, la connerie, les faux cul, les " j'ai tout vu tout fait" , la mauvaise foi, l'inconscience , la plupart des jeunes qui postent dans S/A. ... les gens qui ne savent pas ce qu'est le "second degrĂ©s" Je reviendrai plus tard pour la suite. 17 4 Avril 2011 17 ...valyann qui reviendra plus tard pour la suite 18 4 Avril 2011 18 Freemaster ...valyann qui reviendra plus tard pour la suite Comment ça tu ne me supportes pas?? 19 4 Avril 2011 19 pas toi mais que tu aurais une suite pour plus tard LaMoufetteEnColere Grand MaĂźtre 20 4 Avril 2011 20 ...les noobcampers qui te headshot sur le respawn. Bonjour, J'ai 33 ans, mariĂ©e, maman de 3 enfants 9ans, 6 ans et 11 mois . Mon mari ne boit pas au quotidien, il est d'un naturel plutot impulsif mais calme et gentil . Il est une personne trĂšs angoissĂ©e peur qu'il nous arrive quelquechose, a moi ou aux enfants, peur de la mort, il est trĂšs stressĂ© par son travail...par exemple Mais quand il boit, quand on a une soirĂ©e ou un repas, malgrĂ© mes avertissements quand je sens qu'il est a sa limite car cela se produit tout de meme de maniere rĂ©guliere et je commence a connaitre ses limites il continue bien souvent et lĂ  c'est la grande dĂ©bandade, il boit a n'en plus finir et il change completement de personnalitĂ©, il se bat meme avec des membres de la famille qu'il apprĂ©cie il dit aux enfants qu'il ne les aime pas, il se met dans des situations a risque comme prendre la voiture par exemple il est comme possĂ©dĂ©, les yeux pleins de haine et de rage. Cela s'est reproduit il y a 4 jours lors d'un diner chez nous et il s'est battu avec son beau frere, avec les voisins venus nous aider Ă  les separer, j'ai du appeler les gendarmes car on ne maitrisait plus la situation...dans la bagare j 'ai recu des coups et les enfants ont tout vu et ont Ă©tĂ© trĂšs choquĂ©s par tout cela. il a meme pris un couteau et voulais se faire le voisin, heureusement les gendarmes sont arrivĂ©s et sont intervenus alors que j'essayais de le dĂ©sarmer... Bref, vous voyez le genre de dĂ©rives que l'alcool peut engendrer... Le lendemain , il ne se souviens de rien ou presque, mais il sait qu'il nous a fait du mal , psychologiquement car il ne s'en prend jamais a nous volontairement aux enfants et a moi, il dit que c 'est fini, qu'il ne boira plus...mais au bout d'un certain temps ca fini toujours par recommencer et on souffre a chaque fois et on fini par pardonner... Je ne sais plus quoi faire pour agir, dans un sens je veux proteger les enfants de ce genre de choses , dans un autre , je veux l'aider mais je suis decouragĂ©e car ca fini toujours par recommencer...j'aime mon mari d'un amour profond et sincere, mais j'en arrive a me dire que je prefere vivre san slui que de revoir cette haine dans ses yeux Croyez vous que l'alccol n'est pas le probleme principal , ou du moins pas le seul? Les angoisses n'ont elles pas un role dans tout cela? qui consulter? psychologue? alcologue? Il se rend compte du probleme et s'en veut enormement et sent qu'il est en train de nous perdre , il veut trouver une solution...par quel bout prendre le probleme? Par avance merci de vos tĂ©moignages, conseils... SyndromeSyndromeLes stores poussiĂ©reuxLe Cuba ClubL'Ă©lĂ©ment perturbateurProverbe chinoisCafĂ© noirIvresseMauxLa couleur de l'argentLe dĂźnerIdylleProverbe chinois, 2La maison de vacancesAu bord de l'eauCauchemars du rĂ©elAbĂźmeEn chute libreAmertumeTic-tacLe framboisierUn mauvais pressentimentÉpiloguePage de copyrightSyndromeLes stores poussiĂ©reux De faibles rayons lumineux traversent les stores et Ă©clairent la piĂšce d’une douce lueur matinale. Des piles de papiers, magazines, photos et brochures, jonchent le sol dans un vĂ©ritable dĂ©sordre. Quelques vĂȘtements sales, comme des chaussettes et une paire de jeans dĂ©lavĂ©e, traĂźnent Ă©galement ici et lĂ , comme si rien n’avait de place. Les murs, un peu trop blancs, sont recouverts par quelques peintures et affiches de festivals littĂ©raires qui dissimulent maladroitement le papier qui se dĂ©colle Ă  bien des endroits. Sur la table de chevet trĂŽnent un rĂ©veil holographique et un volume impressionnant intitulĂ© L’art de l’écriture sur lequel est posĂ©e une paire de lunettes. Dans le lit deux places aux draps chamboulĂ©s, un homme encore sur le ventre vient de se rĂ©veiller William. Dos nu, l’une de ses mains dĂ©passe des couvertures. Il a la tĂȘte enfoncĂ©e dans l’oreiller et le souffle court. Il est encore abasourdi par son rĂȘve, ou son cauchemar, il ne sait pas trop comment le dĂ©finir. Dans quelques minutes il ne s’en souviendra dĂ©jĂ  plus. Il amĂšne sa main jusqu’à son visage pour se frotter les yeux, puis se retourne avec des gestes lents. Il n’a pas envie de se lever, pas aujourd’hui
 Il plisse les yeux, s’acclimate Ă  la lumiĂšre. VĂȘtu du mĂȘme caleçon depuis deux jours, il s’assoit sur le bord du lit en soupirant. Un coup d’Ɠil au rĂ©veil 13 heures. Depuis quelque temps, il se force Ă  veiller tard la nuit, les yeux grands ouverts devant une Ă©ternelle page blanche. Il vit en dĂ©calage avec le monde sans vraiment en avoir conscience. L’inspiration n’a pas d’heure, se dit-il toujours. Ça fait d’ailleurs longtemps qu’il n’a pas fait une nuit complĂšte et sereine avec des horaires rĂ©guliers. Il en aurait sans doute besoin. Ce soir, peut-ĂȘtre. Les cheveux encore en bataille et mal rasĂ©, il finit par se lever avec regret pour rejoindre le sĂ©jour d’un pas nonchalant. Son petit studio parisien est assez sobre, dĂ©sagrĂ©ablement simpliste, presque aseptisĂ©. L’homme, encore endormi, se traĂźne pĂ©niblement jusqu’à son rĂ©pondeur. Vous avez 4 nouveaux messages
 Bip
 Il se dirige ensuite derriĂšre le bar et verse avec lassitude le contenu d’une cafetiĂšre de la veille dans une tasse mal lavĂ©e. Monsieur Dessains, la sociĂ©tĂ© Libre Écrit a Ă©tudiĂ© votre manuscrit. MalgrĂ© les nombreuses qualitĂ©s qu’il prĂ©sente, nous avons le regret de vous annoncer que nous ne souhaitons pas donner suite Ă  votre projet
 Il se laisse tomber mollement sur le canapĂ© et il allume la tĂ©lĂ©vision. D’un Ɠil vitreux, il fixe la premiĂšre chaĂźne sur laquelle il tombe, c’est un dessin animĂ©. Bip
 Bip
 AllĂŽ ? AllĂŽ, Monsieur Dessains, allĂŽ ? Bip
 Bip
 Notre comitĂ© de lecture est en train d’étudier votre manuscrit. Nous vous recontacterons ultĂ©rieurement
 L’homme porte Ă  ses lĂšvres son cafĂ©, il grimace tandis que le liquide froid lui coule dans la gorge. Bip
 William, c’est GaĂ«l ! J’espĂšre que t’es debout parce que j’arrive dans dix minutes, le temps de prendre ma bagnole ! T’as intĂ©rĂȘt Ă  ĂȘtre en forme pour ce soir, ça va ĂȘtre la folie, tu vas pas le regretter. Et bon anniversaire frangin ! William s’étouffe brusquement et manque de tout renverser. Quelques gouttes de son cafĂ© Ă©claboussent le plancher au moment oĂč le tintement de la sonnette d’entrĂ©e se fait entendre. Merde ! Il traĂźne les pieds jusqu’à la porte. Un beau mec, la petite trentaine, l’accueille avec un sourire un peu forcĂ©, laissant entrevoir toutes ses dents blanches. On dirait un putain de commercial. − Comment tu vas, frangin ? Il le serre un peu trop fort dans ses bras. William a envie de l’étrangler, lui et sa chemise bleue Ă©clatante, toute propre, et trop bien repassĂ©e. GaĂ«l est son frĂšre aĂźnĂ©. Il aurait prĂ©fĂ©rĂ© ĂȘtre fils unique, mais il Ă©tait lĂ  et fallait faire avec. Ça fait plusieurs dĂ©cennies maintenant qu’il le supporte, qu’il doit se taper des dĂźners de famille avec Monsieur Parfait, et Ă©couter ses exploits d’infirmier avec, en prime, les Ă©loges de papa et maman. Qu’il est merveilleux, charmant, Ă©lĂ©gant, et ci, et ça. Ils auraient dĂ» se limiter Ă  un seul gamin ces deux-lĂ . Ça aurait au moins Ă©vitĂ© Ă  William d’ĂȘtre aussi dĂ©sagrĂ©able avec eux, et de devoir entendre Ă  tout bout de champ Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ? ». Bah rien, justement, ils pouvaient le laisser lĂ . Il s’en sortait trĂšs bien tout seul. − T’es un peu pĂąle, ça va pas ? Tu viens de te lever ou quoi ? − Et alors ? GaĂ«l pĂ©nĂštre chez lui sans prendre la peine d’échanger les banalitĂ©s d’usage, il jette un rapide coup d’Ɠil au sĂ©jour. Son regard reste figĂ© sur quelque chose. IntriguĂ©, il s’approche des cartes de visite intactes de son frĂšre prĂšs du rĂ©pondeur. Il en saisit une, puis la repose avec un petit sourire moqueur. − Ça avance ? − Oui. − C’est vrai ? − Oui. − J’espĂšre que t’as un peu plus de vocabulaire sur papier, sinon ça va faire court pour un roman, dit-il en dĂ©voilant son sourire Ă©clatant. Leur dentiste avait un jour dit Ă  maman que son fils devrait faire des publicitĂ©s pour du dentifrice. Il avait probablement dĂ» dire ça sur un ton blagueur, que sa mĂšre avait pris trop au sĂ©rieux. Elle l’avait fait courir les castings pendant un temps, mais ça n’avait pas marchĂ©. Depuis, GaĂ«l avait gardĂ© cette sale habitude, ce sourire forcĂ© qui avait fini par devenir le sien. Ça donnait envie Ă  William de l’étriper. − Ce soir, 20 heures, au Cuba Club. J’ai rĂ©servĂ© ! − Pas question ! − Ce serait con, j’ai invitĂ© toute la smala. En plus, c’est ton anniversaire, donc t’as plutĂŽt intĂ©rĂȘt Ă  ĂȘtre lĂ  ! Allez, Ă  ce soir. Putain. La porte claque. S’il savait Ă  quel point il a envie de lui faire bouffer son satanĂ© sourire ! Voir des gens, sortir, c’est bien les derniĂšres choses dont il a envie. Ce qu’il veut, c’est s’isoler, penser, et l’inspiration finira bien par se manifester. Ce dont il a besoin, c’est d’une bonne idĂ©e. Et Ă©crire deux cents pages sur le sourire Ă©clatant de son frĂšre, non seulement ça ne l’inspire pas du tout, mais en plus ça ne va pas faire dĂ©coller sa carriĂšre. William se sert un nouveau cafĂ© qui lui reste en travers de la gorge. Il devrait faire attention, il va finir par faire de la tachycardie Ă  ce rythme-lĂ . Il ouvre les stores recouverts de poussiĂšre, et laisse entrer la lumiĂšre du jour dans son salon. Il reste lĂ  un moment, dans le vague, les yeux encore mi-clos, Ă  observer les particules de poussiĂšre danser au travers des rayons lumineux. Il aimerait bien pouvoir flotter, lui aussi. Ce serait comme ĂȘtre hors du temps, hors du monde. Son regard s’arrĂȘte sur son bureau et son tas de paperasse. C’est son petit univers Ă  lui, ses bouquins, ses notes, ses photos, ses idĂ©es, et c’est dans cet univers lĂ  qu’il se sent le mieux. William s’y installe et commence Ă  Ă©crire frĂ©nĂ©tiquement sur un carnet, semblant rĂ©pondre Ă  un appel soudain l’inspiration. Brrr. Brrr. C’est son tĂ©lĂ©phone portable. Il le cherche du regard, soulĂšve ses carnets et son tas d’histoires pĂ©rimĂ©es qu’il ne publiera jamais. Nouvelle notification. William ouvre une application, il vient de matcher avec une superbe brune. Encore une idĂ©e brillante de son frĂšre de l’avoir inscrit sur ce truc qu’il n’utilise jamais. Il fait dĂ©filer quelques photos de son profil lĂšvres pulpeuses, dĂ©colletĂ© Ă©vident, et un regard entre la mignonnerie et la coquinerie. Bref, une femme demandeuse d’aventures. Nouvelle notification. Sa brune vient justement de lui envoyer un message. William l’ouvre. Si tu veux baiser, clique sur ce lien
 Avec un soupir, il laisse tomber son portable sur le sol. Application Ă  la con ! Jamais il ne fera confiance Ă  ces rĂ©seaux et Ă  toutes ces plateformes de rencontres basĂ©es sur des algorithmes pourraves. Ce n’est pas pour lui. William a besoin de contact, de regards, il a besoin de ressentir. Au contraire, la technologie le dĂ©shumanise, le prive de toutes ces sensations dont il a besoin pour vivre et pour Ă©crire. Il est peut-ĂȘtre vieux jeu, mais c’est comme ça. De toute façon il n’a pas besoin de rencontres en ce moment. Il veut juste une idĂ©e assez brillante pour Ă©crire un nouveau roman, et ce n’est pas cette application qui va la lui donner. Il jette un coup d’Ɠil furtif derriĂšre lui pour vĂ©rifier l’heure indiquĂ©e par son horloge Cuba Club MĂ©tro, boulot, dodo. Pas Ă©tonnant que tous les Parisiens tirent la gueule. Se lever le matin en titubant, avaler son cafĂ© et son croissant en se rasant, embrasser vite fait sa femme, aller bosser dans un bocal Ă  poissons, se faire charrier par ses collĂšgues, se faire discrĂ©diter par son patron, rentrer avec des cernes sous les yeux, devoir remonter les cinq Ă©tages de son immeuble sans ascenseur, entendre ses mĂŽmes brailler, devoir gĂ©rer la crise existentielle des femmes du XXIe siĂšcle et surtout de la sienne, aller se coucher sans faire de folies, penser Ă  la tromper, et finalement oublier son rĂ©veil pour tout recommencer. Dire que ce mec, ça aurait pu ĂȘtre toi. Peu importe si les gens pensent que c’est un ratĂ©, William n’échangerait sa vie contre la leur pour rien au monde, et il ne s’en inspirerait pas non plus pour ses Ă©crits. C’est le rĂ©el qui l’intĂ©resse, mais le rĂ©el dans sa beautĂ© pure, son inconstance, son humanitĂ©. Son roman ne peut pas raconter une vulgaire histoire, il doit avoir quelque chose de plus, quelque chose d’un ordinaire extraordinaire. Si seulement c’était possible. Il se masse le crĂąne tout en fronçant les sourcils. Peut-ĂȘtre que ça lui ferait du bien de sortir, finalement. Ça fait plusieurs jours qu’il est chez lui Ă  se prendre la tĂȘte comme ça, assis Ă  son bureau, Ă  refaire le monde. MalgrĂ© ses efforts, son idĂ©e salvatrice ne vient pas. William descend du mĂ©tro et remonte l’allĂ©e d’une marche solitaire, les mains au fond de ses poches. Il va falloir y aller. Ce n’est qu’une soirĂ©e, ça va passer vite, se rĂ©pĂšte-t-il. Demain, il sera de nouveau devant sa page blanche Ă  s’inventer une nouvelle aventure, un Nouveau Monde. C’est juste pour une soirĂ©e. La devanture du club lui fait mal aux yeux, comme si toutes ces couleurs fluorescentes lui explosaient Ă  la figure en mĂȘme temps. VoilĂ  ce que ça fait de passer son temps enfermĂ© dans le noir. Des gens branchĂ©s fument des clopes Ă  l’extĂ©rieur. Sans surprise, ils sont exactement comme il les a imaginĂ©s. William les dĂ©passe sans les regarder. Il fronce les sourcils face Ă  l’interrogation du videur − Votre nom ? − William
 Dessains. Il secoue la tĂȘte − Vous n’ĂȘtes pas sur la liste, dĂ©solĂ©. − Quoi ? − C’est une soirĂ©e privĂ©e. − Hey, hey, hey ! William ! Mon frĂšre ! GaĂ«l fait finalement son apparition au bon moment. Il enlace le videur avec un verre Ă  la main. − Tout doux Bijou, c’est lui la star de la fĂȘte. − Excusez-moi, monsieur, je n’ai pas Ă©tĂ© prĂ©venu ! − T’inquiĂšte ! Allez, amĂšne-toi ! GaĂ«l agrippe son frĂšre par le cou et l’embrasse sur la joue en riant − Tu sais que j’ai grave flippĂ© ! J’étais pas sĂ»r que tu viennes
 Son haleine empeste un mĂ©lange nausĂ©abond de biĂšre et de rhum. William recule, il a l’impression qu’il se tient Ă  lui pour ne pas tomber. Visiblement, il n’a pas Ă©tĂ© conviĂ© Ă  ce dĂ©but de soirĂ©e. − Alors je t’explique, c’est open-bar toute la nuit ! J’ai nĂ©gociĂ©. Et tout ça, lĂ , dit-il en montrant les clients du bar, bah c’est mes potes. J’ai tout privatisĂ© juste pour toi frangin
 ça te fait pas plaisir ? Super. Une soirĂ©e branchouille avec les potes de son frĂšre et un karaokĂ© gĂ©ant. William fait la grimace, mais apparemment GaĂ«l ne le remarque pas. Ou alors il n’en a rien Ă  faire, ce qui est plutĂŽt son genre. − Mettez-nous deux shots ! Le barman Ă  la barbe de hipster et aux tatouages de gros dur s’exĂ©cute. GaĂ«l engloutit d’une traite, tandis que William le boit plus lentement. L’alcool lui brĂ»le la gorge. Il se sent mal Ă  l’aise et voudrait rentrer chez lui pour s’asseoir Ă  son bureau et Ă©crire dans le silence le plus total. − Sweetie! Son frangin agrippe une blonde par le bras, elle se retourne vers eux avec un sourire dĂ©mesurĂ©. À croire qu’ils ont tous ce mĂȘme putain de sourire, comme des clones. Il faut faire gaffe, William ne veut pas ĂȘtre contaminĂ©. − Je t’ai jamais prĂ©sentĂ© ! Mon frĂšre, Will, Victoria ! Tu vas voir, il est un peu timide, mais c’est un super mec. Tu pourras pas me dire que je ne te les prĂ©sente pas, allez ! Il s’éclipse en lui laissant, en guise d’encouragement, une petite tape sur l’épaule. Merci. La blonde aux yeux de biche le fixe en papillonnant des cils. Elle porte une robe vulgaire Ă  strass et ses yeux sont tellement grands qu’on dirait qu’ils coulent sur ses joues. William ne sait plus oĂč se mettre. Il a envie que le sol l’aspire et l’engloutisse Ă  tout jamais. − C’est toi l’écrivain ? demande-t-elle avec un accent bizarre. − Faut croire. Elle se met Ă  pouffer niaisement. William dĂ©tourne le regard. GaĂ«l est en train de faire son show, il parle fort et rit avec tout le monde, aussi Ă  l’aise qu’un poisson dans l’eau. C’est sa soirĂ©e, pas la sienne. C’est sympa de m’avoir conviĂ©. William balaye le club du regard. Entre les projecteurs aveuglants et les tables froides en alu, il ne connaĂźt personne. Il en a peut-ĂȘtre croisĂ© quelques-uns par-ci par-lĂ , mais personne qui lui inspire rĂ©ellement de la sympathie. Hormis son frĂšre, bien sĂ»r, avec lequel il est un peu contraint de cohabiter. Au fond, ce qu’ils partagent, ce n’est rien de plus que les liens du sang. Il a toujours eu tendance Ă  s’enfoncer dans des conflits relationnels son frĂšre, les femmes, les Ă©diteurs, mais surtout sa mĂšre. Elle et son pĂšre ont toujours refusĂ© sa vocation d’artiste, son dĂ©sir de devenir Ă©crivain. Ils pensent que leur fils n’a aucun talent, qu’il est, pour les citer un rĂȘveur et un bon Ă  rien ». AprĂšs l’universitĂ© il a pris son appartement et s’est mis Ă  Ă©crire. Depuis, il n’a publiĂ© qu’un misĂ©rable recueil de nouvelles qui ne lui rapporte rien. Les rares repas de famille, auxquels il est conviĂ© avec son frĂšre, sont pour le moins tendus. On ne cesse de lui demander si ses Ă©crits avancent, et la rĂ©ponse est toujours la mĂȘme. Sauf que les annĂ©es passent
 − Tu bois quoi ? Il l’a presque oubliĂ©e, celle-lĂ  ! William lui montre son verre encore plein. Elle commande deux shots de plus, comme s’il en avait besoin. Il aurait pu faire un effort sur la tenue. C’est vrai, au moins mettre une chemise propre et repassĂ©e comme son frangin. Ils auraient eu l’air presque pareils comme ça. C’est leur mĂšre qui aurait Ă©tĂ© fiĂšre. Soudain, les lumiĂšres dĂ©croissent, l’ambiance se tamise, la musique s’arrĂȘte. GaĂ«l fait son intĂ©ressant au milieu de la foule, il a un micro Ă  la main. La blonde Ă  cĂŽtĂ© de lui, dont il a dĂ©jĂ  oubliĂ© le nom, siffle. William la dĂ©visage furtivement, elle a l’air d’avoir chaud, il a l’impression qu’elle transpire. Son verre est dĂ©jĂ  vide. − Je voulais juste vous dire merci d’ĂȘtre lĂ  ce soir. C’est vraiment merveilleux qu’on soit tous ensemble Ă  nouveau, ça n’a pas Ă©tĂ© sans mal. J’espĂšre que vous allez passer une bonne soirĂ©e, et je voulais passer un message tout spĂ©cial Ă  mon frangin Joyeux anniversaire tĂȘte de nƓud ! C’est William, le mec lĂ -bas au bar. Et la blonde Victoria, vous fatiguez pas, il est dĂ©jĂ  dessus. Les gens tournent la tĂȘte vers eux et se mettent Ă  rire. William est mort de honte, il regrette dĂ©jĂ  d’ĂȘtre venu. Il serait mieux chez lui, loin de tout et loin du monde. − On a mis en place un super karaokĂ©. Donc, ceux qui veulent en profiter, c’est maintenant ! La musique redĂ©marre, un Ă©cran gĂ©ant s’allume et affiche un clip sous-titrĂ©. GaĂ«l commence Ă  chanter et tout le monde se rapproche pour voir la star faire son show. MisĂšre. C’est exactement le genre de soirĂ©e qu’il redoute et qu’il dĂ©teste par-dessus tout. − Tu viens ? lui demande la prĂ©tendue Victoria William secoue la tĂȘte. Déçue, elle s’éloigne. Il en profite lui aussi pour s’éclipser sans mĂȘme avoir touchĂ© Ă  son verre. L’air frais qui vient lui chatouiller le visage lui fait du bien. Il respire enfin ! La nuit vient juste de tomber. William regarde les lumiĂšres de la ville et les gens pressĂ©s dans la rue. La nuit est bien plus propice Ă  l’imagination. Il laisse s’égarer plus librement son esprit et se demande s’il ne va pas rentrer. GaĂ«l ne s’en apercevra mĂȘme pas. Son regard s’arrĂȘte sur une femme Ă  un mĂštre de lui Ă  peine. Il la fixe quelques instants avant de la distinguer rĂ©ellement. Sa silhouette semble se dĂ©tacher de l’obscuritĂ©. Elle fume tout en tapotant sur son tĂ©lĂ©phone portable. Se sentant observĂ©e, elle relĂšve briĂšvement la tĂȘte vers lui, esquisse un sourire, du bout des lĂšvres, qu’il ne peut que deviner. − Vous fumez ? lui demande-t-elle comme si elle voulait qu’il se joigne Ă  elle. − Non, merci. William n’a jamais vraiment eu de chance avec les femmes trop amoureux, trop sensible. Il s’attache trop rapidement Ă  celles qu’il rencontre et qui, bien souvent, ne cherchent pas une relation sĂ©rieuse. Elles finissent par le laisser avec ses idĂ©es noires et son cƓur brisĂ©. Le point positif, c’est que ça l’aide Ă  Ă©crire, mĂȘme si les Ă©diteurs ne se bousculent pas pour ses rĂ©cits larmoyants. Partager la vie d’un Ă©crivain ratĂ© n’est pas si facile. Il faut supporter ses plaintes et ses angoisses, apprendre Ă  Ă©couter ses histoires les plus futiles, et se forcer Ă  gober ses rĂ©flexions philosophiques et barbantes sur le sens de la vie. C’est cette image-lĂ  que les quelques femmes qui ont partagĂ© la vie de William gardent de lui. Il a dĂ©sormais abandonnĂ© l’idĂ©e de rencontrer quelqu’un. La solitude, de toute façon, c’est essentiel pour bien Ă©crire. GĂȘnĂ© par son regard, William dĂ©tourne maladroitement les yeux. Elle Ă©crase sa cigarette du bout de son talon, et entre dans le club. Il reste plantĂ© lĂ , songeur. AprĂšs quelques instants Ă  se demander s’il ferait mieux de rester ou de partir, il retrouve sa place au bar, oĂč son verre attend toujours son propriĂ©taire. Elle est lĂ , Ă  quelques mĂštres de lui. Il l’observe du coin de l’Ɠil. Elle a l’air d’un ange. Comme si elle baignait dans une Ă©trange lumiĂšre divine, le reste autour d’elle n’est qu’une masse floutĂ©e comme un arriĂšre-plan de cinĂ©ma. Elle a un grain de beautĂ© au coin de la bouche, des lĂšvres roses et charnues, et des petites rides aux coins des yeux quand elle sourit. Elle embrasse amicalement GaĂ«l. Ils se connaissent, sans doute. Il croise son regard Ă  nouveau, et il a l’impression que c’est elle qui en est Ă  l’origine. ArrĂȘte avec tes histoires, c’est comme d’habitude, c’est dans ta tĂȘte tout ça, se dit-il. Pourtant, il a l’impression que quelque chose l’attire vers elle, quelque chose d’inexplicable qui se produit peu souvent dans une vie. − Un rhum s’il vous plaĂźt ! Le serveur lui sert un nouveau verre tandis que William sort un carnet de sa poche. Il en a toujours un sur lui, au cas oĂč une idĂ©e lumineuse lui traverserait l’esprit. C’est justement le cas. Le hipster, intriguĂ©, l’observe Ă©crire avec ambition. William jette un nouveau coup d’Ɠil Ă  cette femme qui l’intrigue et le passionne sans qu’il puisse expliquer pourquoi. Elle prend le micro et se met Ă  chanter un hit, frĂ©nĂ©tiquement. Il lĂąche ses Ă©crits, hypnotisĂ©, et la regarde jusqu’à la fin de la chanson. DĂ©cidĂ©ment, elle a quelque chose. − Elle a de l’aplomb, cette nana ! William se retourne vers le barman. Visiblement, il n’est pas le seul Ă  ne pas ĂȘtre indiffĂ©rent. Les gens du club l’applaudissent, mais elle se cache, intimidĂ©e. GaĂ«l vient l’enlacer. Ils ont mĂȘme l’air plutĂŽt proches. William commande un autre rhum et se replonge dans ses Ă©crits. Les clubbeurs finissent par se lasser du karaokĂ©, tout le monde se retrouve au centre pour se trĂ©mousser sur un rythme aussi assourdissant que dĂ©sagrĂ©able. William continue de les observer discrĂštement de loin. Son frĂšre, ivre, a l’air de s’amuser comme un fou. Les gens dansent, rient, et parlent un peu trop fort. MĂȘme le barman semble un peu pompette Ă  force de siroter les fonds de verres. Ils ont dĂ©jĂ  oubliĂ© que William est lĂ . Lui, il commence Ă  avoir mal Ă  la tĂȘte. MĂȘme si ce n’est jamais agrĂ©able, il a l’habitude de faire des migraines Ă  rĂ©pĂ©tition, surtout quand il dort mal et qu’il baigne en pleine pĂ©riode crĂ©ative, comme en ce moment. Il est peut-ĂȘtre temps de rentrer. William a arrĂȘtĂ© de compter les verres. L’ivresse le gagne doucement, et il se laisse sombrer avec l’agrĂ©able sensation de tenir quelque chose d’important pour ses Ă©crits. Il est ailleurs, comme transplantĂ© dans un monde fictif qui n’appartient qu’à lui. Plus rien n’existe Ă  part son univers, et elle, enchanteresse, sur la piste de danse. Leurs regards se croisent. Elle sent qu’il l’observe depuis un bon moment. Il ne sait pas pourquoi, mais son cƓur cogne fort dans sa poitrine et ses mains sont moites. William les essuie sur son jeans. T’as vraiment trop picolĂ©. Il finit son verre cul sec et le fait claquer sur le bar comme un ivrogne qui redemanderait sa gnĂŽle, puis se retourne pour partir. Sauf qu’elle est lĂ , face Ă  lui, prĂšs du comptoir. Son cƓur fait un drĂŽle de bond dans sa poitrine, il se sent dĂ©faillir. Elle lui sourit. − Vous partez dĂ©jĂ  ? − Oui
 − Vous buvez quoi ? − La mĂȘme chose que vous. − Deux Margaritas ! Le barman s’exĂ©cute. Elle lui tend la main. William est tĂ©tanisĂ©. − Clarisse, enchantĂ©e. − William
 − Ah ! Mais c’est vous l’écrivain alors ? Le frĂšre de GaĂ«l ? Il hoche la tĂȘte. Elle grimace tout en buvant son verre Ă  la paille et lui chuchote − Il est super fort. Je pense qu’il commence Ă  exagĂ©rer sur les doses. William lui sourit comme un idiot, il n’arrive plus Ă  rĂ©flĂ©chir ni Ă  parler, comme si elle le privait de ses capacitĂ©s, des fonctions de ses membres, et qu’elle l’aspirait tout entier. Il y a en elle quelque chose de surnaturel, quelque chose dont il ne peut pas se dĂ©tacher. − Tu fais quoi ? lui demande-t-elle en dĂ©signant le carnet de notes qu’il a toujours dans les mains. Il se ressaisit et le range prĂ©cipitamment. − Oh ! C’est rien, je
 j’écrivais des choses, comme ça ! − Des choses ? Ah pardon, c’est peut-ĂȘtre indiscret ! − Un peu, oui
 Elle lui sourit timidement. T’es con. William sent son pied contre le sien, Ă  croire qu’elle cherche son contact. Elle est encore plus belle de prĂšs, ses yeux sont si pĂ©tillants qu’ils l’enivrent davantage. Il ne se rend pas compte de son regard trop insistant, et de sa façon de la dĂ©visager. Il espĂšre qu’elle ne s’en est pas aperçue, ou que ça ne la gĂȘne pas trop. Ils boivent plusieurs verres sans trop parler. Ils restent simplement lĂ , face Ă  face, Ă  s’observer, comme dans une bulle hors du temps, ou comme dans un rĂȘve. William se demande d’ailleurs si tout ça est vrai. Peut-ĂȘtre que quelqu’un va venir le secouer, et qu’il se rĂ©veillera, lĂ , avachi sur le comptoir ? Il a envie de la toucher, de caresser son visage, d’effleurer ses lĂšvres et son grain de beautĂ©. Sa tĂȘte tourne un peu plus encore. En fait, tout commence Ă  tourner. Il a mĂȘme l’impression que leurs visages se rapprochent dangereusement. Il ne voit plus que ses lĂšvres roses et sensuelles, irrĂ©sistiblement attirantes, il a envie de les goĂ»ter, de les effleurer juste une seconde, juste pour voir
 − On rentre ? On ? Il la regarde d’un drĂŽle d’air, ça la fait rire. − Sauf si ça te pose un problĂšme. Non. Le dĂ©cor du bar tourne tout autour de lui, William dĂ©colle difficilement ses fesses de son siĂšge. Il a l’impression qu’il ne marche pas trĂšs droit. Peut-ĂȘtre l’aide-t-elle Ă  se tenir debout ? Il ne sait pas vraiment, mais, en tout cas, elle l’accompagne dehors. Il se laisse tomber sur le trottoir en riant. − C’est quoi ton prĂ©nom dĂ©jĂ  ? − Clarisse. − Clarisse. T’es sans doute la plus belle femme que j’ai vue de toute ma vie. Elle se met Ă  rire comme si c’était la chose la plus drĂŽle du monde. ArrĂȘte, lĂ  t’es vraiment lourd. Un taxi vient les chercher devant le club. Ils montent dedans sans Ă©changer un mot, comme si la gĂȘne commençait Ă  les gagner, enfin, surtout lui. William ne sait jamais trop quoi dire, il a toujours peur que ses mots soient mal interprĂ©tĂ©s ou jugĂ©s trop rapidement. Il faut faire attention avec les mots, ça peut trĂšs vite ĂȘtre blessant ou, au contraire, enjoliver les choses. C’est pour ça qu’en gĂ©nĂ©ral il parlait peu. C’est plus simple d’écouter les autres. Écrire a toujours Ă©tĂ© plus facile pour lui, parce qu’on a droit Ă  un temps de rĂ©flexion avant de coucher les mots sur le papier. Dans ces moments-lĂ , il prĂ©fĂšre se taire et se laisser envahir par ses Ă©motions, pour mieux les sentir enflammer son Être. Il a l’impression que Clarisse fait de mĂȘme, ou peut-ĂȘtre qu’elle n’a simplement rien Ă  dire. Ils se retrouvent tous les deux en bas de son immeuble. Il commence Ă  avoir la gorge un peu sĂšche. Une lĂ©gĂšre brise vient caresser les cheveux de Clarisse. Elle est belle, et tellement plus Ă  la fois. Son visage brille d’une Ă©trange lumiĂšre, comme si quelque chose Ă©manait d’elle. − Tu m’invites pas chez toi ? − Tu aimes le vin ? Je t’invite Ă  monter uniquement si tu acceptes un verre
 − Tu cherches Ă  me saouler ? lui lance-t-elle avec un sourire. − Tu aimes le rouge ? − Oui, Monsieur ! Elle le fait rire malgrĂ© lui. Ses yeux pĂ©tillent d’un mĂ©lange de malice et d’effronterie. Ça lui donne un air enfantin. Il a envie de croquer ses joues rosĂ©es comme il le ferait dans une pomme sucrĂ©e. Ils montent les Ă©tages jusqu’à sa porte. William n’arrive pas Ă  faire tourner la clef dans la serrure. Il en essaie plusieurs avant de commencer Ă  s’énerver. Clarisse n’a pas l’air de s’inquiĂ©ter ni de le prendre pour un idiot. C’est dĂ©jĂ  ça. Lorsqu’il parvient enfin Ă  ouvrir la porte de son appartement, elle le fĂ©licite ironiquement. − Fais comme chez toi, dit-il. William se dirige vers la cuisine pour aller dĂ©boucher une bouteille et lui jette discrĂštement un coup d’Ɠil. Clarisse se tient en retrait, Ă  la fois craintive et hypnotisĂ©e par son univers. Elle observe le sĂ©jour autour d’elle en dĂ©taillant chaque petit objet qui traĂźne ici et lĂ . Son antre est un peu Ă  l’image de son imaginaire un grand brouillon, un beau bordel avec tout et n’importe quoi, ce qui a visiblement quelque chose de fascinant. C’est sa grotte, et en gĂ©nĂ©ral il n’aime pas trop que les gens s’y aventurent. C’est comme s’ils venaient le perturber dans son espace vital, lui voler son oxygĂšne. Clarisse, elle, ne le dĂ©range pas. Ça lui fait presque plaisir de la laisser voir son petit monde. Il n’a pas peur de son regard. Il la sent bienveillante, comme s’il avait dĂ©jĂ  confiance en elle. William lui tend une coupe, ils trinquent en se dĂ©vorant des yeux, du moins il en a l’impression. Il est un peu stressĂ©. Ça fait longtemps qu’une femme n’est pas montĂ©e chez lui. Ils se posent dans le canapĂ©, leur verre Ă  la main. Elle fait tourner une goutte de vin sur le bord du verre du bout de son doigt. Il l’observe, les yeux brillants. − Pourquoi tu me dĂ©visages comme ça ? − Je ne sais pas. Elle relĂšve les yeux vers lui et les plonge dans les siens. Il sent son corps dĂ©faillir, comme si toutes ses forces l’abandonnaient d’un seul coup. Elle se rapproche de lui pour le dĂ©visager de plus prĂšs. Soudain, Clarisse prend sa tĂȘte entre ses mains, comme pour dĂ©tailler chaque centimĂštre de son visage. Elle passe dĂ©licatement ses doigts sur ses sourcils, ses yeux, son nez, ses lĂšvres
 William la laisse faire sans rien dire. Il a l’impression d’ĂȘtre analysĂ© par une entitĂ© divine. Ses lĂšvres sont Ă  quelques centimĂštres des siennes, il peut sentir son souffle jusque dans ses narines. Son cƓur bat plus vite qu’il ne le voudrait. Il a envie de l’embrasser, mais son corps est tĂ©tanisĂ©. Il n’arrive pas Ă  bouger, ni mĂȘme Ă  ciller. Clarisse rapproche alors ses lĂšvres des siennes, elle les effleure seulement, briĂšvement. William n’ose plus respirer. Il frissonne. Puis, elle le relĂąche pour attraper son verre de vin rouge et y tremper Ă  nouveau ses lĂšvres. Il reste un moment troublĂ© par cet Ă©change, ne sachant comment rĂ©agir. Sans s’en rendre compte, William passe sa langue sur ses lĂšvres, comme pour retenir la brĂšve douceur qu’elle lui a accordĂ©e. − Je suis un peu fatiguĂ©e, je crois. − Tu peux dormir ici si tu veux, je prendrais le canapĂ© − Non, je peux dormir avec toi. Il acquiesce. Son cƓur ne veut pas se calmer. Il espĂšre qu’elle ne l’entend pas rĂ©sonner trop fort. William lui montre sa chambre qu’elle dĂ©taille de la mĂȘme façon que le sĂ©jour. Peut-ĂȘtre est-ce sa façon Ă  elle de s’acclimater Ă  un nouvel environnement ? Elle s’assoit sur le lit et se met Ă  caresser les draps. − T’es sĂ»r que ça ne t’embĂȘte pas ? Je n’aime pas dormir seule. Je ne sais pas pourquoi, mais dĂšs que je me retrouve seule pour me coucher, je commence Ă  paniquer. La peur du nĂ©ant
 Tu vois ? William la rassure, il a envie de la prendre dans ses bras. Clarisse s’allonge habillĂ©e sur le lit, il l’imite. Dans le noir, ils fixent le plafond. Puis elle lui tourne le dos. Lui n’a pas sommeil, il est trop chamboulĂ© pour penser Ă  dormir. Il reste un long moment Ă  la contempler et, elle, Ă  garder les yeux ouverts et Ă  sentir son regard. Il pense Ă  ce qu’il aurait dĂ» dire, ce qu’il aurait dĂ» faire avant qu’elle ne s’endorme. Maintenant, c’est trop tard. William finit par se retourner, Ă  l’opposĂ© d’elle. Leurs dos se touchent presque. Ils restent lĂ , Ă  Ă©couter leurs respirations et leurs cƓurs battre un peu trop vite dans leurs poitrines un peu trop serrĂ©es, jusqu’à ce que le sommeil les emporte tous les perturbateur Les paupiĂšres encore lourdes, William ouvre les yeux. Merde ! Il a mal au crĂąne. Il prend sa tĂȘte entre ses mains, ses pupilles s’acclimatent peu Ă  peu Ă  la lumiĂšre du jour, trop vive Ă  son goĂ»t. À son grand Ă©tonnement, il est devant ses Ă©crits, avachi sur son bureau, le stylo Ă  la main. Il s’est certainement levĂ© dans la nuit, trop perturbĂ© pour dormir, et s’est mis Ă  Ă©crire avant de tomber de fatigue. Pourtant, il ne s’en rappelle pas. Preuve qu’il a beaucoup trop bu hier soir. L’appartement est silencieux, rien ne bouge. Une bouteille de vin rouge traĂźne sur la table, elle est vide. William se relĂšve un peu trop vite, sa tĂȘte se met subitement Ă  tourner. Bien fait pour toi. Il se dirige jusqu’à la salle de bains pour prendre un antalgique. En l’avalant, il se dĂ©visage dans le miroir. Il a vraiment une sale tĂȘte, spĂ©cialement aujourd’hui lendemain de cuite. Comment a-t-il rĂ©ussi Ă  ramener Clarisse chez lui avec cette gueule-lĂ  ? Clarisse ! William se prĂ©cipite dans la chambre. Vide. Partie. Soudain, une vague d’angoisse l’envahit. Une boule se forme au creux de sa gorge, comme s’il allait se mettre Ă  pleurer. Ça lui fait mal. Tu croyais quoi ? Qu’elle allait chercher les croissants et le cafĂ© en attendant que tu te rĂ©veilles ? RatĂ©. En plus, il n’a pas son numĂ©ro. Rien d’autre que son prĂ©nom. La couverture est relevĂ©e, et la trace de Clarisse est encore visible sur le drap. William s’en approche et passe dĂ©licatement sa main dessus, comme s’il voulait caresser la douceur de sa peau et sentir Ă  nouveau son contact. Il y a encore son odeur, il peut la sentir. William s’allonge sur la place oĂč elle a dormi. Quelques heures auparavant, elle Ă©tait encore lĂ . Peut-ĂȘtre qu’elle a des choses de prĂ©vues aujourd’hui, un rendez-vous important
 Elle va peut-ĂȘtre revenir, frapper Ă  sa porte dans quelques minutes. Il lui ouvrirait et elle lui sourirait, l’inonderait de cette lueur qui illumine son visage tout entier. ArrĂȘte, t’es pas dans un de tes bouquins
 William se relĂšve subitement et passe sa main d’un coup sec et bref sur les draps pour enlever la trace de Clarisse, comme si elle n’était jamais venue. Il a soudain l’impression d’étouffer. Une vague de chaleur lui traverse le corps tout entier, une sensation dĂ©sagrĂ©able qui lui est inconnue. Sans doute un effet de la gueule de bois.

je ne supporte pas mon mec quand il a bu