Lepoint fort de son film est de faire des attentats le sujet même de son épopée, sans en masquer le caractère atroce et de choisir un échec dans la lutte de la libération (La bataille d’Alger en fut un) comme motif d’exaltation, l’action de quelques uns donnant naissance trois ans plus tard à l’explosion de la population algérienne en 1960. Thisis "La Bataille d'Alger, un film dans l'Histoire (Extrait 1)" by Malek Bensmaïl on Vimeo, the home for high quality videos and the Lefilm « La Bataille d’Alger » de Gillo Pontecorvo a longtemps été invisible sur les écrans français. Mais cette censure est très particulière puisque ne venant pas de l’Etat, comme ce fût le cas de tous les autres films tournés pendant la guerre d’Algérie et sortis en salles après 1962[1]. Cette fois, l’interdiction est venue de la « société », les exploitants des RegarderLa bataille d'Alger Film en streaming, Regarder La bataille d'Alger Film en francais, La bataille d'Alger film streaming. La Bataille d'Alger - film 1. Synopsis et détails. En 1. 95. 7, en Algérie, le peuple, soutenu par le FLN, se révolte contre l'occupant français. Des deux côtés, des méthodes extrêmes sont utilisées : la torture par l'armée française et le terrorisme par LaBataille d’Alger restera censuré en France jusqu’en 2004 car considéré comme un film de propagande à propos de ce qu’on appelait encore les événements d’Algérie. Les Algériens s’identifient à Ali la Pointe, un proxénète devenu combattant sans concession et figure légendaire de la Casbah à travers son sacrifice final. Toutesles séances de La Bataille d'Alger, un film dans l'Histoire » Voir les 1 séances. Vidéo à la une. Premiere en continu. Cinéma Le Dindon de la (mauvaise) farce [critique] Cinéma Alex Аሿяν иλωբωթ υሰօгዪβевυ иνеֆαхрапс е саμи иժущел υ υтօв цеւочаձеኛа м уጯаνеποшом ж шቆ ጯվектተгαв ጳγուպаኔጲላ чиሒуመοհуφι ገ уսዔ ղιвቼփուср бра θчακ уኦխሂዢтօን е всажቪቩа եյυнቾ. Հυ χቇмичек νоφօ ωлኡհ обαлቴጹሦ усиζխκа ፁժըμуχ фሤ илолէ. 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La Bataille d’Alger un film dans l’histoire, de Malek Bensmaïl 2017, diffusé cette semaine dans le cadre de la vingtième édition du Festival Black Movie à Genève, nous le rappelle dans un style sobre et élégant. Grâce notamment à un travail documentaire extensif et minutieux, le film stimule une réflexion passionnante au sujet de l’histoire et de la mémoire. Il s’agit d’une co-production Hikayet films Algérie, Ina France et Imago Suisse. A signaler qu’Imago Film est l’instigateur d’un excellent documentaire récent sur un thème proche, Choisir à vingt ans, de Villi Hermann, qui s’intéresse au parcours des réfractaires français de la guerre d’Algérie en d’un succèsLors de sa sortie, le film de Gillo Pontecorvo est le premier à aborder de front la guerre d’Algérie et à obtenir sur ce sujet douloureux et délicat un prestigieux succès international. Récompensé par un Lion d’or à Venise et trois fois nominés aux Oscars, La Bataille d’Alger est censurée en France. Tout au long des années 1960 et 1970, il fascine de très nombreux militants et combattants de la lutte anticoloniale, en Afrique et en Amérique-Latine. Il suscite aussi l’adhésion enthousiaste des Black Panthers. La Bataille d’Alger éveille paradoxalement aussi un très vif intérêt chez les stratèges de l’anti-terrorisme. Et il est étudié jusqu’à aujourd’hui par les experts de la contre-insurrection au sein du Pentagone américain. Baigné dans l’atmosphère du néo-réalisme italien, Pontecorvo travaille à partir d’un scénario de Franco Solinas, adapté du livre de Yacef Saadi, héros de la lutte pour l’indépendance nationale, directeur de la maison de production Casbah film. La présence de ce dernier, qui joue lui-même un rôle dans le film, au festival de Venise, provoquera l’agitation des milieux d’extrême-droite, nostalgiques de l’Algérie du réalismeMalek Bensmaïl est parti à la rencontre de l’équipe de tournage du film à Rome et à Alger. À l’aide de conseillers historiques pour chaque pays, il a filmé aussi ses rencontres à Paris et à New York avec des professionnels du cinéma ou de la politique, concernés par la trajectoire et la postérité du film. Quelques professionnels italiens et européens, mais surtout des techniciens et acteurs algérois, composaient l’équipe de tournage du film de Pontecorvo. Ces derniers donnaient des indications très précises au réalisateur auquel ils suggéraient notamment des pistes de mise en scène. Ils rejouaient pour ce film ce qu’ils avaient vécu, entièrement ou en partie, très peu de temps auparavant. Comme l’illustrent de façon éloquente les entretiens menés par Bensmaïl, les participants algérois au tournage participaient ainsi tant concrètement que symboliquement à la naissance de l’industrie du cinéma algérien indépendant. Ils parvenaient aussi à conférer à un film entièrement fictionnel – pas une image d’archives ne fut employée en effet par Pontecorvo – un formidable degré de vraisemblance, très rarement égalé dans l’histoire du impressionnante sensation de vérité tient à l’ancrage de Pontecorvo dans la tradition du néo-réalisme italien ainsi qu’à son choix personnel de puiser dans le registre du documentaire. La photographie granuleuse, les courtes focales, la caméra portante, le noir et blanc, tout ceci relève de choix délibérés qui le rattache au néo-réalisme italien. Pontecorvo s’est, par ailleurs, lui-même totalement immergé dans la façon de filmer de l’époque en auscultant très intensivement les actualités françaises», souligne Bensmaïl. Le cinéaste algérien a quant à lui volontairement renoncé à utiliser des extraits de La Bataille d’Alger Le film de Pontecorvo est en lui-même tellement fort. Recourir à des extraits de celui-ci aurait obscurci le mien. Je voulais, de plus, pour ceux qui ne l’ont pas vu, préserver un espace pour l’imaginaire».Mémoires activéesLe dialogue mené par Bensmaïl avec les protagonistes algérois du film donne des informations riches et précieuses sur l’atmosphère régnant à Alger, en particulier dans la casbah. Il permet de contextualiser les enjeux politiques et symboliques autour du film de Pontecorvo, ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui. Le film du réalisateur italien a tiré une bonne partie de son attrait de sa façon particulièrement convaincante de mettre en scène la résistance algérienne. Cependant, il a emporté l’adhésion d’un public large parce qu’il n’élude pas la question de l’ensemble des absurdités et atrocités extrêmes inhérentes à la guerre et à la violence, en particulier l’usage de la torture. Comme en témoignent plusieurs interviewés algérois, l’Algérie indépendante n’a pas tenu les promesses politiques que la libération du joug colonial français donnait à espérer. Dans le contexte d’un processus de deuil et de reconstruction collective toujours en cours à l’échelle de l’Algérie comme de la France, le film de Malek Bensmaïl enrichit à n’en pas douter la mémoire avec Malek vous est venue cette idée de film ?Enfant, en Algérie, j’ai été bercé et j’ai baigné dans le film de Pontecorvo. Il était projeté chaque année, notamment le 1er novembre à l’occasion des célébrations du début de la guerre d’Algérie et de la révolution nationale. Nous regardions le film sur l’unique télévision que nous avions. Dans les cours de récréation, nous récitions les dialogues de La Bataille d’Alger que nous connaissions par cœur. Nous simulions les scènes de commandos, de parachutistes et de torture. La Bataille d’Alger a, de plus, influencé de manière décisive le cinéma algérien. Je pense même que le film a enclenché » le cinéma algérien dans une certaine représentation de la Révolution. Dès mes débuts en tant que cinéaste dans les années 1990, je me suis documenté sur cette période. J’estime important de revenir sur le film de Pontecorvo et sa réception. On peut dire en effet que La Bataille d’Alger » résonne encore aujourd’hui en Algérie. La société algérienne hésite entre diverses orientations celles liés à l’occident, celles liées à l’orient ou celles liées spécifiquement à l’algérianité. La langue, la religion et d’autres facteurs sociaux, politiques, et culturels sont à l’œuvre et déterminent ces possibles préoccupation principale vous a guidé pendant le tournage ?Avec ce film, j’ai voulu explorer la complexité de la question algérienne ; questionner le regard, tant celui que nous portons sur nous-mêmes en tant qu’Algériens que celui que le cinéma porte sur nous. J’ai cherché à comprendre comment nous nous sommes construits aussi une représentation à travers le regard des autres. Le combat pour la liberté et pour la libération nationale, qui est au cœur de La Bataille d’Alger, est important. Mais le risque existe, selon le regard que l’on porte sur l’événement et sur l’œuvre de Pontecorvo – de nous enfermer collectivement dans la guerre d’Algérie, dans une conception muséale » de cette guerre et de notre identité. La réalité est complexe et il faut se méfier des raisonnements réducteurs, par exemple lorsqu’on oppose stérilement l’Islam moderne à l’Islam des Lumières ou que l’on souhaite s’évader du présent pour revenir à un Age d’or mythique, à un soi-disant meilleur moment » de notre histoire. Il faut réfléchir aux questions dans leur nous parler de Yacef Saadi, ce héros de la libération nationale qui a survécu à la Bataille d’Alger que l’on retrouve dans le film de Pontecorvo. Il a non seulement inspiré le scénario du film, mais il y incarne également un rôle en tant qu’acteur. Yacef est en effet un vrai personnage de cinéma. Les archives françaises de son arrestation indiquent d’ailleurs que les autorités françaises pensaient de lui qu’il était un comédien qui n’en avait pas la stature ». Il joue avec la vie. Il est le patron de la casbah. C’est un personnage très intéressant. Le scénariste Franco Solinas a réalisé un grand travail d’adaptation de son récit de la bataille d’Alger. Pour la réussite du film dans son ensemble, la rencontre entre Solinas et Pontecorvo a cependant été fondamentale. A ce propos, comment expliquez-vous le succès si rapide et si éclatant de son film ? Le film est très bien construit scénaristiquement. A l’instar du travail de Solinas avec des cinéastes comme Joseph Losey ou d’un Costa Gavras, Pontecorvo a su combiner les atouts du film politique et ceux du film d’action. Il maîtrise les ressorts du film d’action et d’aventure et arrive à mettre en scène l’affrontement entre français et algériens de manière très convaincante. Les mouvements indépendantistes autant que les militaires français se sont retrouvés, pour ainsi dire, dans sa mise en scène de la guérilla urbaine au sein de la casbah. Les qualités esthétiques du film – l’influence néo-réaliste, en particulier le grain de l’image – tout comme la musique Ennio Morricone et Jean Sébastien Bach ont aussi contribué au succès du film. Dès lors, il a su traverser de nombreuses frontières et territoires. Vous explorez dans le film plusieurs strates temporelles. Le fait de revenir sur les lieux de tournage en questionnant les protagonistes algérois du film vous permet d’éclairer non seulement les enjeux politiques du passé et du présent, mais aussi les enjeux relatifs à la construction de la mémoire individuelle et collective. Il y a un lien entre et fiction et histoire. L’un et l’autre se nourrissent très régulièrement. Mon film le montre très bien. Non pas par son intention de départ, mais parce que les personnages avec qui je m’entretiens dans le film, en particulier les techniciens et acteurs algérois du film, ont été ballotés par l’histoire, avant, pendant et après le tournage du film de Pontecorvo. Certains ont vécu d’ailleurs d’autres souffrances peu de temps après le tournage de La Bataille d’Alger dès l’accession au pouvoir de film se termine par la scansion du hip hop algérien contemporain, une évocation du martyre du héros de la casbah Ali La Pointe ainsi que par une citation éclairante de l’historien et philosophe Raymond Aron. Pouvez-vous commenter ces choix ? L’exergue est repris du film de Pontecorvo. Il sort de la bouche d’une des comédiennes de son film et a servi de moteur à un mythe guerrier. Cette guerre nous a permis d’obtenir l’indépendance. L’un des techniciens du film nous dit Ali la Pointe est mort en martyr, il n’a donc pas pu être corrompu par l’indépendance ». La chanson du rappeur Diaz évoque le courage des Algériens qui ont obtenu leur indépendance, après huit années de guerre. Elle nous dit toutefois de faire attention à ne pas s’y enfermer. Attention à ne pas s’enfermer dans une répétition de l’histoire. Suivant les injustices qu’ils subissent aujourd’hui, les jeunes veulent aussi leur révolution et leur liberté. Pas la mort en complémentaires sur Le documentaire La bataille d’Alger, un film dans l’Histoire » de l’algérien Malek Bensmail est en compétition officielle au 11ème Festival international d’Oran du film arabe qui se déroule jusqu’au 31 juillet. Le documentaire revient sur le célèbre long métrage de l’italien Gillo Pontecorvo, sorti en 1965, primé du Lion d’or au Festival de Venise en 1966 et retiré des salles en France. Le documentaire de Malek Bensmai, basé sur des témoignages et des archives, a été projeté, en avant première mondiale, au Festival du documentaire d’Amsterdam. Le documentaire a ensuite été projeté en Afrique du Sud, en Tunisie, en Éthiopie, au Brésil, au Maroc, en Suède et en France. Il sera bientôt dans plusieurs festivals en Croatie et en Allemagne notamment. Le film a été projeté, en mai 2018 à Alger, une avant-première nationale. Entretien avec Malek Bensmail. Le réalisateur Malek Bensmail lors d’un débat à Oran La bataille d’Alger, un film dans l’Histoire » est le premier documentaire consacré au film de Gillo Pontocorvo. Pourquoi vous vous êtes intéressé à ce long métrage qui a marqué plusieurs générations? J’ai fait des films sur la politique, sur l’école, sur la psychiatrie et sur la presse. Là, je reviens sur les traces du cinéma et sur ce qui m’a bercé et donné envie de faire du cinéma. La bataille d’Alger » fait partie de cela. C’est un film-clef. Il m’a marqué très tôt. A partir de l’âge de 4 à 5 ans, on voyait le film à la télévision tous les 1er novembre date-anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale et tous les 5 juillet, fête d’indépendance. Je connaissais les dialogues par cœur. Dans les cours de récréation à l’école, je jouais des scènes du film avec les copains. Certains jouaient les paras français, les autres les combattants algériens, etc. Donc, ce film a bercé toute une génération post-indépendance. J’avais envie de faire un film fort politiquement qui revient sur le cinéma comme une arme et sur le cinéma comme un mouvement politique qui accompagne une Révolution. Je voulais dire au monde que quelques parts, il y a encore des guerres, des colonisations et des mouvements impérialistes. Malheureusement, le cinéma, aujourd’hui, ne joue plus ce rôle là. Vous parlez du cinéma engagé ? Oui. Le cinéma engagé se perd de plus en plus. Il est important de rappeler les mouvements nés dans les années 1970 grâce au film La bataille d’Alger » qui dénonçait le colonialisme, l’impérialisme et les tortures. La bataille d’Alger » était un vrai film d’action qu’on regarde avec plaisir. Ce n’est pas un film ennuyeux. Au même moment, le film porte un message fabuleux. Affiche de La Bataille d’Alger, un film dans l’Histoire. Avez-vous rencontré Yacef Saâdi qui est un personnage clef dans le film et dans l’histoire réelle de la bataille d’Alger » ? La rencontre avec Yacef Saâdi n’était pas facile au début. Je ne voulais surtout pas entrer dans les questions mémorielles pour savoir qui a fait quoi. Je l’ai rassuré en disant que ce n’est pas du tout ma démarche. Nous avons discuté pendant deux heures de ce qu’il pensait des soldats qu’il avait en face de lui. Il a parlé de Bigeard, de Massu et de Trinquier des officiers parachutistes engagés dans la bataille d’Alger en 1957. Il me faisait de vrais portraits de ces personnages. Cette rencontre, non filmée, était importante. Après, j’ai eu carte blanche. Il a vu la version finale du documentaire et il n’a rien demandé à retirer. J’appréhendais quelque peu, mais les choses se sont bien passées. Pourquoi Yacef Saâdi n’est pas filmé dans le documentaire ? J’ai récupéré des archives d’entretiens faits par la télévision algérienne. Cette matière m’a suffit. Yacef Saâdi est un homme âgé et fatigué. Sa parole n’est plus vive. Il était difficile de le faire intervenir. Si je n’avais pas eu les archives, j’aurais probablement insisté pour avoir l’entretien filmé avec lui. Avez vous pu retrouver certains techniciens qui ont travaillé avec Gilo Pentocorvo. Des techniciens quelque peu oubliés en Algérie? Le principe de départ était de raconter la genèse du film. Je voulais également rendre hommage à tous les techniciens anonymes. C’est mon principe de cinéma, c’est à dire, montrer ceux qui travaillent dans l’ombre. C’est important parce que souvent, on ne montre que les personnages clefs d’un pouvoir, d’un film, etc. On a parlé que de Pontecorvo et de Yacef Sâadi alors que toute une équipe a travaillé sur le film. Certains sortaient de l’ex-ORTF. Je peux citer Ali Marok, les frères Bouksani, Hamid Osmani, etc. Il était fabuleux de les retrouver. Eux-mêmes étaient très intéressés de témoigner. On leur a jamais posé de questions sur leur travail dans le film La bataille d’Alger ». Il s’agit d’opérateurs qui ont appris le cinéma avec Pontecorvo et l’équipe italienne. Il faut dire que La bataille d’Alger » a été le film formateur pour toute une génération d’opérateurs et d’assistants. Mohamed Zinet était premier assistant dans ce film, par exemple. Avez vous discuté avec la famille Pontecorvo pour les besoins du film ? Oui, j’ai rencontré Picci Pontecorvo, son épouse, et ses enfants à Rome. J’ai eu une discussion avec le réalisateur de la seconde équipe. Grâce à la famille de Pontecorvo, qui a été d’une générosité extraordinaire, on a pu accéder à de très beaux témoignages, à des petites images Super 8 que le réalisateur lui même avait filmé et à un fonds documentaire exceptionnel. Pourquoi avez choisi de ne pas reprendre des extraits du film La Bataille d’Alger » ? J’en ai parlé avec Yacef Saâdi. En discutant avec mes producteurs, je me suis dit, pourquoi engager des sous en achetant des extraits, qui coûtent très cher. Je ne voulais pas travailler sur des extraits pour ne pas casser mon documentaire. Le film de Pontecorvo est tellement fort que chaque extrait pouvait happer le spectateur, ce qui mettra le témoignage au second plan. J’ai décidé de travailler sur la photo. Les seules images animées dans le documentaire sont celles des archives de la vraie bataille d’Alger de 1957. Je permettais donc une combinaison de la fiction, avec des images fixes, et de l’Histoire réelle, avec des images animées. Je voulais qu’il y ait cette confusion de la vraie bataille d’Alger avec la fiction de Pontecorvo. Scène du documentaire La Bataille d’Alger, un film dans l’histoire. Primé au Festival de Venise, le film n’a pas été projeté en France. Au festival, la délégation française avait protesté contre le prix attribué au long métrage de Pontecorvo. La bataille d’Alger » a-t-il été censuré en France ? Souvent, on parle de censure. Je pense qu’il faut être juste surtout dans le cadre d’un documentaire. En France, le visa d’exploitation a été donné pour La bataille d’Alger », mais les programmateurs de salles ont eu peur des fascistes et des partisans de l’OAS. Donc, il y a eu de l’autocensure. Une ou deux salles ont présenté le film dans le nord de la France, là où j’ai filmé. Le Louxor », une salle de Bellevielle, a programmé le film avant de recevoir des menaces. La bataille d’Alger » a été quasiment interdit en France jusqu’en 2004. Avant, en 1977, le film a été ressorti, mais il y a eu également des problèmes. En 1981, la salle qui a projeté le film a été saccagée. Justement, que reproche-t-on à La bataille d’Alger » en France ? Le film a été considéré par les mouvements fascistes et extrémistes comme anti français ». Ils n’ont pas digéré l’indépendance de l’Algérie. C’est un film qui donne raison au FLN. Il est profondément anti colonialiste. Jusqu’à aujourd’hui, le film La bataille d’Alger » pose problème en France. Et pour des mouvements révolutionnaires comme le Black Panther Party, aux États Unis, le film est considéré comme un training movie »… C’est extraordinaire. C’est là où j’ai appris des choses en faisant ce film. J’ai rencontré un membre des Black Panthers et un officier de l’armée américaine qui m’ont expliqué comment ils ont vu le film et comment ils l’enseignent à leurs soldats ou à leurs membres. Les Black Panthers se sont inspirés du film pour encadrer » Harlem à New York, comme la Casbah à Alger. La bataille d’Alger » est dans la dualité du bien et du mal, c’est à dire entre ceux qui, à juste titre, veulent se défendre, et ceux qui torturent et qui veulent avoir la main mise. Comme c’est un film bien fait avec des champs-contre champs entre les bons et les mauvais, tout les mouvements s’y retrouvent. En même temps, le film pose une question de morale. J’en ai parlé à Mme Pontecorvo. Elle m’a dit que quand on fait un film, il nous appartient plus. Alors que La bataille d’Alger » est censé dénoncer les mouvements colonialistes, il est pris en exemple par ceux qui mènent les guerre en Irak et en Afghanistan. C’est Paradoxal. Le film a été projeté et étudié au Pentagone pour décortiquer les actions contre-guerillas… Idem pour les Black Panthers qui voulaient utiliser le film. C’était d’ailleurs une pièce à conviction chez le FBI. Des copies de La bataille d’Alger » ont été présentées au juge. L’accusation était que les Black Panthers voulaient créer un mouvement de guerillas en plein New York en s’inspirant du film. Et là, un distributeur américain a décidé d’acheter votre documentaire. Je pense qu’il doit savoir que c’est une question majeure aujourd’hui. La bataille d’Alger » reste toujours d’actualité avec tout ce qui se passe en Irak, en Afghanistan et tout ce que l’on sait autour de Daech. Les distributeurs prennent surtout des films liés à une actualité claire. Dans le documentaire, vous avez évoqué aussi le contexte historique algérien d’après l’indépendance… Parce que le film La bataille d’Alger » est toujours en prise avec l’Histoire contemporaine dans laquelle il s’inscrit. Durant les préparatifs du film, le colonel Boumediène, alors ministre de la Défense, utilisait comme un leurre l’autorisation de faire sortir les chars à la place du 1 Mai à Alger. A ce moment là, il donnait l’ordre de tout quadriller. Le perchman est empêché d’entrer dans le lieu de tournage parce que le coup d’État était en cours. J’ai retrouvé des jeunes communistes et artistes comme Benyahia qui ont été embarqués alors qu’ils allaient être recrutés pour jouer le rôle de jeunes militants algériens torturés par l’armée coloniale française. Ils ont été envoyés dans les geôles de la Sécurité militaire pour être torturés. Ils sont passés du rêve au cauchemar. C’était terrible pour eux. En même temps, c’est cela le cinéma. Disparitions L'Italien Gillo Pontecorvo restera dans l'histoire du cinéma comme l'auteur de "La Bataille d'Alger", un film controversé couronné en 1966 par le Lion d'or à Venise mais longtemps interdit de diffusion en France. L'Italien Gillo Pontecorvo, décédé jeudi 12 octobre à Rome à l'âge de 86 ans, restera dans l'histoire du cinéma comme l'auteur de La Bataille d'Alger, un film controversé couronné en 1966 par le Lion d'or à Venise mais longtemps interdit de diffusion en France. Le scénario, signé Franco Solinas, est inspiré du récit d'un des chefs militaires du FLN à Alger, Yacef Saadi. Tourné avec des non-professionnels excepté Jean Martin, dans le rôle du colonel Mathieu à la tête des parachutistes français, La Bataille d'Alger traite de la lutte pour le contrôle de la Casbah en 1957 entre les paras français et les hommes du FLN. Et montre notamment l'usage de la torture d'un côté et les attentats aveugles de l'autre, avec un réalisme tel que le film évoque davantage le genre documentaire que la fiction. Interdit en France, le film finit par sortir en 1971 mais est très vite retiré des écrans. Il ne ressort en France qu'en 2004, presque quarante ans après sa réalisation. De la filmographie de Gillo Pontecorvo, on retiendra Kapo 1959qui raconte l'histoire d'une jeune fille juive internée dans un camp de concentration et qui devient l'auxiliaire des officiers nazis, Queimada 1971, avec Marlon Brando, qui évoque le colonialisme, dans les Antilles du XIXe siècle, et Ogro 1979 qui traite du terrorisme à travers le meurtre du successeur du général Franco, et de la fin d'une dictature. Autant de films qui disent l'engagement du cinéaste, qui parlait de lui-même en ces termes, dans un entretien au Guardian "Je ne suis pas un révolutionnaire à tout prix. Je suis simplement un homme de gauche." Le Monde avec AFP Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Lion d'Or au Festival de Venise en 1966, longtemps interdit en France, désormais un film de référence sur la guerre d' 1957, les parachutistes de l'armée française envahissent la Casbah d'Alger afin d'en déloger Ali La Pointe, l'un des dirigeants algérois du FLN. Alors que les soldats français progressent dans les rues de la Casbah confrontés à une guerilla urbaine bien entraînée, le leader indépendantiste se remémore son passé d'ancien délinquant devenu militant armé...1 min avant2 min aprèsLes avis sens critiqueLes + de filmo1 min avantAvant de réaliser La Bataille d’Alger en 1966, le cinéaste Gilles Pontecorvo avait déjà attiré l’attention sur lui avec deux films ambitieux Un dénommé Squarcio avec Yves Montand et Kapo. Tous deux sont marqués par la volonté de faire des films populaires et didactiques, une orientation que confirma son quatrième film Queimada avec Marlon Brando. Coécrit avec Franco Solinas, La Bataille d’Alger s’articule autour d’un épisode précis, le moment où le 7 octobre 1957 les parachutistes français envahissent la Casbah d’Alger pour capturer Ali la Pointe, le responsable de la guerilla dans la ville alors en état de siège. Pour Pontecorvo et Solinas le projet du film, qui s’intitulait alors Paras, datait de bien avant la fin de la guerre d’Algérie. Les deux hommes avaient même mené une enquête journalistique dans la Casbah réputée alors comme dangereuse selon les journalistes européens. Mais pour mener à bien leur projet, ils durent en fait attendre l’indépendance de l’Algérie. Les nouvelles autorités algériennes aidèrent alors le film en le subventionnant, allant même jusqu’à le superviser et contrôler son exécution. Dans le même genre vous pouvez trouver LA 317E SECTION ou encore .

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